Accéder au contenu principal
France

Déchéance de nationalité: les cadres du PS mettent la pression

A quelques heures du vote sur l’article 2 de la révision constitutionnelle à l’Assemblée nationale, la température est encore montée à gauche. Pour faire voter la déchéance de nationalité, les cadres de la majorité font feu de tout bois face à des socialistes divisés et pour certains encore en plein doute.

Manuel Valls devant l'Assemblée nationale, mardi 9 février 2016.
Manuel Valls devant l'Assemblée nationale, mardi 9 février 2016. REUTERS/Charles Platiau
Publicité

On appelle ça un coup de pression. Voter contre la déchéance de nationalité, c’est mettre en minorité le président, a affirmé le Premier ministre Manuel Valls aux députés. La déclaration n’a pas manqué de braquer les frondeurs du PS. « Nos petites personnes, quelles qu’elles soient, comptent moins que ce qu’on va laisser pour les générations à venir. Là, nous réformons la Constitution », rappelle ainsi le député de Seine-Saint-Denis Daniel Goldberg.

Les proches du président le savent bien : le décompte des votes pour ou contre donnera une indication sur le soutien ou le divorce entre François Hollande et sa majorité. Le patron des députés PS Bruno Le Roux les appelle donc à la responsabilité : « Il faut replacer le débat que nous avons aujourd’hui comme si nous étions le 16 novembre au Congrès de Versailles, comme si nous étions dans les heures qui ont suivi le 13 novembre. »

Lui-même longtemps pétri de doutes, le député Patrick Menucci a obtenu après de longues heures de négociations un texte de compromis entre l’Elysée et la majorité. Désormais, dit-il à ses amis députés, le compte y est. « A partir du moment où nous avons réglé la question de l’égalité des citoyens français entre eux, c’est-à-dire la question de la binationalité, il n’y a plus de raison du point de vue d’un socialiste de s’exprimer contre la déchéance de nationalité », fait-il valoir.

Ce mardi soir, Manuel Valls a prévenu : le gouvernement n’acceptera aucun amendement qui réécrirait le texte concernant la déchéance de nationalité. Mais entre la bataille d’arguments et les calculettes silencieuses, personne aujourd’hui ne se risque à faire le moindre pronostic sur le résultat.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.