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France

Baccalauréat: un cru 2019 agité pour les lycéens

Chaque année, c'est la même attente fébrile pour les élèves de terminale et pour leurs parents. Mais en 2019 s'ajoute à cela l'incertitude. Définitifs ou pas, les résultats du baccalauréat ? Certains devront se contenter de notes en suspens. Une partie des correcteurs de l'examen ont refusé de transmettre les copies ou les résultats pour s'opposer à la réforme du bac.

Embrassades au moment de la publication des résultats du baccalauréat 2019 à Saint-Denis de la Réunion, ce 5 juillet 2019.
Embrassades au moment de la publication des résultats du baccalauréat 2019 à Saint-Denis de la Réunion, ce 5 juillet 2019. Richard BOUHET / AFP
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Avec notre envoyée spéciale,  Laurence Theault

C’est une vive impatience qui se fait sentir devant les grilles d'un lycée parisien, ce vendredi 5 juillet au matin. La grosse chaleur active cette impatience et fait couler des gouttes sur le front des élèves.

La cérémonie de l’attente angoissante des résultats du bac est toujours la même. Les élèves s’agglutinent, certains recrachent de la nicotine, chapeau de soleil et mains dans les poches. Michaël fait les cent pas.

Il y a ceux qui sont sûrs d’eux, comme Yoann qui a passé le bac S. C’est un grand escogriffe. cigarette éteinte à la main, il est persuadé d’avoir décroché le précieux sésame avec mention.

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Reportage: des élèves réagissent à leurs résultats au bac

Laurence Théault

Et puis, il y a les défaitistes comme Clémence. Accrochée au bras de son camarade, le visage blême, elle est convaincue qu’elle n’aura pas le bac, elle espère au moins aller au rattrapage.

Alors, quand on interroge ces élèves sur les péripéties de ce bac 2019, à savoir la menace de la grève de la surveillance des enseignants dans un premier temps, puis la rétention des notes dans un second temps, les jeunes y répondent avec un soupir interrogatif. « Ce qu’on veut nous, c’est avoir les résultats. »

743 000 candidats passaient le bac cette année. Mais 700 correcteurs ont décidé de retenir 30 000 copies sur 4 millions, d'après le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.

Ils souhaitent protester contre la réforme de l'examen prévue en 2021. Frédérique Pollet, du SNES, un syndicat d'enseignants, dénonce cette stratégie du bras de fer. Écouter ci-dessous.

«Les professeurs aiment leur métier et depuis des mois, ils protestent contre la réforme du lycée et du collège, le ministre refuse de les entendre. Ils ont été contraints d’aller jusqu’à la modalité d’action de retenue des notes, mais c’est justement parce qu’ils aiment le service public. Ils veulent que leurs élèves soient tous traités à égalité, la même offre de formation dans les lycées, continuer à avoir un bac national. C’est quasiment les insulter ou, en tout cas, mépriser leur lutte comme a pu faire le ministre, je pense que ça n’est pas du tout de bonne politique. »

00:30

Frédérique Pollet du Syndicat national des enseignements de second degré (SNES)

RFI

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale, était face à la presse jeudi 4 juillet afin de rassurer les élèves et leurs parents. Il a assuré que tous les élèves auraient leurs résultats ce 5 juillet, quoiqu'il arrive.

Et de rappeler que 99% de personnes font « leur travail de service public », un travail qui « ne doit pas être masqué par le travail de sabotage que certains ont essayé d'entreprendre ».

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