Voiture de police incendiée: lourdes peines requises contre les neuf prévenus
En France, cela avait fait la Une en mai 2016 : une voiture de police avait été incendiée à Paris en marge de manifestations contre la loi El Khomri. L'affaire est jugée en ce moment et le parquet a fait ses réquisitions ce vendredi 22 septembre. Le ministère public a demandé jusqu'à huit ans de prison pour l'incendiaire présumé de la voiture.
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En écoutant le procureur, les avocats de la défense sont abasourdis par le quantum des peines requises : de la prison ferme avec un mandat de dépôt. « C’est un réquisitoire politique », souffle alors l’un des avocats.
Il est vrai que le procureur Olivier Dabin a livré un réquisitoire très engagé. « Qui est fasciste ?, interroge-t-il en préambule, les policiers ou ces militants de l’ultra gauche qui légitiment leur défense par une volonté d’autodéfense contre les violences policières ? »
« Il est insupportable d’entendre parler de complot, ajoute le procureur Dabin, car les violences policières existent peu et elles sont toujours poursuivies et punies. »
« C’est bien le procès de quelques casseurs cagoulés experts dans l’art de la dissimulation et qui s’en prennent aux symboles de la République », insiste le ministère public, avant de détailler le rôle de chacun des prévenus. Un enchaînement chorégraphié de violences : l’un désigne la voiture de police, les autres la détruisent et frappent le policier.
Enfin, Joachim Landwehr incendie le véhicule. Le procureur requiert contre lui la plus lourde des peines : 8 ans d’emprisonnement. Mais le prévenu est absent. De nationalité suisse, il est resté à Genève.
Les avocats de la Défense ont commencé à plaider ce vendredi après-midi. Le jugement sera rendu dans quelques semaines.
► (Re) lire : Voiture de police incendiée: les excuses de Nicolas Fensch
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