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France

ETA: les cinq personnes interpellées près de Bayonne transférées à Paris

Les cinq personnalités de la société civile basque interpellées vendredi soir dans une opération policière franco-espagnole, présentée par Paris et Madrid comme « un coup » porté à l'organisation séparatiste basque ETA, ont été transférées lundi matin par avion de Bayonne au parquet antiterroriste à Paris. Au Pays Basque, la mobilisation pour ceux que leurs défenseurs présentent comme « des artisans de la paix », continue.

Ce lundi 19 décembre, un avion a emmené les cinq personnes interpellées vers Paris.
Ce lundi 19 décembre, un avion a emmené les cinq personnes interpellées vers Paris. IROZ GAIZKA / STR / AFP
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Le dirigeant du mouvement écologiste Bizi!, Jean-Noël Etcheverry, dit Txetx, Michel Berhocoirigoin, ancien président de la Chambre d'agriculture du Pays Basque, Michel Bergougnian, coopérateur viticole dans l'appellation basque Irouléguy, et une journaliste, Béatrice Haran-Molle, ainsi qu'un caméraman, Stéphane Etchegaray, ont été transférés au parquet antiterroriste à Paris ce lundi.

Ces cinq personnalités de la société civile basque avaient été interpellées vendredi dans une maison de Louhossoa, non loin de Bayonne. « Une importante saisie d'armes » (29 armes de poing, 9 fusils d'assaut, 12 pistolets-mitrailleurs, 2 roquettes, des chargeurs, des munitions, des détonateurs et des produits explosifs) avait également été réalisée, selon le ministère de l'Intérieur.

Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête préliminaire avec les qualifications « d'association de malfaiteurs terroriste et infractions sur la législation sur les armes et les explosifs en bande organisée, le tout en relation avec une entreprise terroriste ».

Mobilisation au Pays Basque

Mais l'opération de police a rapidement viré à l'imbroglio. En effet, les cinq interpellés affirment avoir voulu « détruire » ces armes pour « enclencher le processus de désarmement d'ETA », qui a renoncé depuis 2011 à la violence.

Des élus de tous bords politiques, de la droite à la gauche, en passant par les écologistes d'EELV et la Ligue des droits de l'homme (LDH), ont apporté leur soutien aux interpellés.

De son côté, Michel Tubiana, le président de la LDH, qui devait participé à la destruction - et un temps annoncé parmi les interpellés - a fustigé une « opération de communication », « la volonté des gouvernements français et espagnols de transformer une démarche volontaire en une prise ».

De 2 000 personnes (police) à 4 000 (organisateurs) ont aussi témoigné leur solidarité aux cinq personnes arrêtées au cours d'une manifestation samedi à Bayonne. Un rassemblement s'est également déroulé à Saint-Jean-Pied-de-Port.

(avec AFP)

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