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ETA

France: un dirigeant présumé de l’organisation ETA en fuite arrêté

Madrid et Paris ont porté un nouveau coup dur à l'organisation séparatiste basque espagnole ETA, avec l'interpellation ce samedi 5 novembre au Pays Basque français de l'un de ses derniers chefs présumés dans la clandestinité.

Un policier français devant la maison où a été arrêté Mikel Irastorza, dirigeant présumé de l'ETA, à Ascain dans les Pyrénées-Atlantiques, le 5 novembre 2016.
Un policier français devant la maison où a été arrêté Mikel Irastorza, dirigeant présumé de l'ETA, à Ascain dans les Pyrénées-Atlantiques, le 5 novembre 2016. AFP/GAIZKA IROZ
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Mikel Irastorza, un des principaux chefs présumés de l'organisation séparatiste basque espagnole ETA, a été interpellé samedi à l'aube à Ascain dans les Pyrénées-Atlantiques, et placé en garde à vue au commissariat de Bayonne. En fuite, il était hébergé chez un couple franco-espagnol, également placé en garde à vue, qui l'hébergeait dans une maison du bourg.

De source proche du dossier en France, on indique qu'il aurait succédé en 2015 à Iratxe Sorzabal et David Pla, arrêtés le 22 septembre 2015. Originaire de San Sebastian, Mikel Irastorza vivait dans la clandestinité au domicile d’un couple franco espagnol à Ascain dans le sud-ouest de la France. Ancien porte-parole de Batasuna, la branche politique de l'ETA il n’a probablement pas de sang sur les mains mais les forces de sécurité espagnoles le considèrent comme le chef de la seule branche de l'organisation terroriste qui existe encore : la branche logistique en charge des négociations avec le gouvernement dans le cadre du processsus de paix. Selon le ministère espagnol de l'Intérieur, l’homme âgé de 41 ans et de nationalité espagnole, est « le plus haut dirigeant actuel du groupe terroriste ETA, qui échappait à la justice ».

D’autres arrestations possibles

Menée par des enquêteurs de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en collaboration avec la Garde civile (Guardia civil), l'opération a visé « la structure dirigeante de l'ETA ». Dans un communiqué, le ministère espagnol de l’Intérieur a évoqué la possibilité d'autres arrestations, durant l'opération « toujours en cours » ce samedi matin.

Les interpellations ont été effectuées sous l'autorité du Parquet anti-terroriste de Paris et les trois suspects devraient être transférés vers Paris pour être présentés à un magistrat du Parquet anti-terroriste. Une enquête préliminaire avait été ouverte vendredi pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».

Fondée en 1959 dans la lutte contre la dictature franquiste, l’ETA est tenue pour responsable de la mort de plus de 800 personnes en plus de 40 années de lutte armée pour l'indépendance du Pays Basque et de la Navarre. L'organisation a renoncé en 2011 à la lutte armée, mais refuse de rendre les armes et de se dissoudre, comme l'exigent Madrid et Paris. Le mois dernier une importante cache d'armes de l'ETA avait été découverte dans le nord de Paris. l'ETA avait alors accusé l'Espagne et la France de ne pas vouloir « rechercher des solutions raisonnables » pour la paix au Pays basque.

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