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Environnement / COP21

COP21: quelques exemples à suivre

A la veille du coup d’envoi d’une COP21 dont l’enjeu est de maintenir à moins de 2 degrés le réchauffement climatique depuis l'ère industrielle d'ici à 2100, certains pays ou communautés sont cités en exemple pour leurs efforts ou leur imagination. Le grand Brésil comme le petit Bhoutan apportent leur contribution.

Le Costa Rica n'utilise pratiquement plus que des énergies renouvelables.
Le Costa Rica n'utilise pratiquement plus que des énergies renouvelables. AFP PHOTO / Ezequiel BECERRA
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Hôte l’an prochain de la COP22, le Maroc fait partie des bons élèves présents à cette COP21 et sa contribution, déposée dès le mois de juin, a été saluée par les experts : 13% de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, un chiffre qui pourrait atteindre les 32% si Rabat obtient les 35 milliards de dollars de subventions internationales qu’il souhaite, notamment par le biais du Fonds vert.

L’Ethiopie se distingue aussi au tableau d’honneur avec un objectif de 64% de réduction de ses émissions de CO2 d’ici à 2030, année lors de laquelle le pays devrait compter aux alentours de 130 millions d’habitants, consolidant son statut de deuxième nation la plus peuplée d’Afrique. L’Ethiopie fait par ailleurs partie des 28 pays qui prévoient d’émettre moins de 2 tonnes métriques d’équivalent CO2 (Teq/CO2) par habitant d’ici 2030, au même titre que les Comores et le Kenya par exemple.

Plus fort encore, le Costa Rica a annoncé qu’il se fixait pour objectif d’être neutre en carbone d’ici à 2021, une sorte de perfection déjà atteinte par le Bhoutan depuis 2009. La neutralité carbone consiste à compenser ses émissions de CO2 dues aux combustibles fossiles par l’utilisation d’énergies renouvelables. En 2030, le Costa Rica prévoit même d’émettre moins de gaz à effet de serre qu’en 2012, un exemple unique en Amérique latine.

A signaler aussi parmi les pays à tendance vertueuse la Gambie qui s’est fixée pour but de réduire de 45% ses émissions en 2030, les petites Îles Marshall qui comptent faire de même (45% de diminution en 2030 par rapport à 2010) mais aussi le grand Brésil, cité par la Fondation Nicolas Hulot comme l’exemple à suivre de pays gros pollueur (7e économie mondiale) faisant plus d’efforts que les autres. Les Brésiliens ont annoncé vouloir réduire de 37% leurs émissions de CO2 en 2025 par rapport à 2005, en mettant notamment l’accent sur l’éradication de la déforestation et l’utilisation des énergies renouvelables.

La Californie en pointe

Près de 40% des habitants de Copenhague vont travailler à vélo.
Près de 40% des habitants de Copenhague vont travailler à vélo. wikipédia

Si les Etats se montrent souvent frileux en terme d’engagements, ce n‘est pas le cas des collectivités territoriales qui parviennent généralement mieux à mobiliser leur population et sont souvent plus inventives sur les moyens de réduire leur impact carbone de manière efficace.

On pense par exemple à l’Etat de Californie, 8e puissance économique mondiale si elle était indépendante, qui sous l’impulsion de son gouverneur Jerry Brown vient de lancer la coalition Under 2 MOU pour réduire les émissions entre 80 et 95% et sous les 2 tonnes d’équivalent carbone (Under 2) par an par habitant d’ici à 2050, MOU signifiant Mémorandum Of Understanding, autrement dit « Protocole d’Entente ».

L’état de Californie mise en particulier sur l’énergie solaire dont l’utilisation a explosé là-bas et qui emploie déjà 54 000 personnes. Lancé en juillet, ce protocole Under 2 MOU comptait 12 membres fondateurs (dont la Catalogne et le Bade-Wurtemberg) mais ce nombre ne cesse de croître depuis, avec même des pays entiers comme l’Italie et le Portugal qui l’ont rejoint.

Une initiative du même type existe également à l’échelle des villes sous la bannière du Compact of Mayors (Pacte des Maires, en français). Lancé conjointement par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon et le maire de New York Michael Bloomberg en septembre 2014, il regroupe plus de 350 villes à travers le monde qui représentent à elles seules 4,5% des émissions de gaz de la planète. En unissant leurs compétences et en partageant leurs idées, ce collectif espère réduire les émissions de gaz de 454 M de tonnes en 2020 et de 13 gigatonnes (13 milliards de tonnes) en 2050, soit plus de deux fois les rejets actuels de CO2 par les Etats-Unis.

Même si elle reste un mauvais souvenir en raison de l’échec de la COP15 qui s’était tenue entre ses murs en 2009, la ville de Copenhague fait partie de ces villes exemplaires et a lintention de devenir la première capitale neutre en carbone du monde à l’horizon 2025.

Près de 40% des Copenhagois se rendent déjà au travail à vélo, le port et les bords de mer ont été entièrement nettoyés, les parcs sont remarquablement entretenus, la ville fait partie des plus innovantes au monde en terme de « clean tech » (la technologie propre) et une partie de son énergie est fournie par le parc éolien de Middelgrunden dont la compagnie d’électricité de la ville est propriétaire à 50%.

Dakar en rêve

Khalifa Sall, le maire de Dakar, le 13 mars 2013 à Niamey (Niger).
Khalifa Sall, le maire de Dakar, le 13 mars 2013 à Niamey (Niger). AFP PHOTO SEYLLOU

Seule ville d’Afrique de l’Ouest à avoir mis en œuvre un plan climat, Dakar ambitionne aussi de devenir une ville verte sous l’impulsion de son maire, Khalifia Abacar Sall.

Pour y parvenir, l’édile a un projet en trois points : faire de Dakar une ville verticale et non plus horizontale « pour que l’espace se dégage », et que « les zones d’inondations soient libérées » ; mettre en œuvre un programme de reverdissement de la cité ; et enfin réduire la pollution de l’air grâce au réaménagement de la voirie et à l’élimination des véhicules les plus polluants.

Ancienne cité minière dans le nord de la France, Loos-en-Gohelle, 6 700 habitants, a fait le pari de la transition énergétique et, sous l’impulsion de son maire EELV Jean-François Caron, est devenue une ville pilote en matière de développement durable.

Symbole de la période du tout-carbone, les terrils de 180 m de haut accueillent désormais les promeneurs, mais ils abritent aussi une faune et une flore très variée. Des panneaux solaires ont été installés pour réduire la facture électrique et une ceinture verte de 15 km reliant les grands sites de la ville a été tracée.

La municipalité a également fait construire des logements neufs aux normes HQE économes en énergie et Loos-en-Gohelle se veut en pointe de la troisième révolution industrielle, au sein d’une région Nord-Pas-de-Calais qui annonce vouloir diviser par quatre ses émission de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

→ A (RE)DECOUVRIR : le Wedocumentaire RFI, Le climat et moi

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