En France, le diesel atteint son plus bas niveau depuis 2009
Ce mardi, le gazole était en dessous d'un euro le litre dans de nombreuses stations-service contre plus d'un euro trente il y a encore quelques semaines. Moins spectaculaire, mais tout de même appréciable, le sans-plomb baisse aussi. Et bien sûr cela met les automobilistes de bonne humeur. Reportage.
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Du diesel et pour pas cher, il n'en fallait pas plus pour réjouir les automobilistes. Mardi, il battait même des records : « 0,95 euros ! Au-dessous de 1 euro, ça fait longtemps que ça n’était pas arrivé, lance un client d’une station à Ivry, près de Paris. Je fais mon plein pour 36 euros alors qu’habituellement j’ai un plein pour 50 euros. Nous sommes ravis et j’espère que ça va continuer à baisser. »
Trente-cinq centimes de baisse en quelques jours et faire le plein en devient presque plaisant. « Quand on touche au portefeuille, évidemment c’est agréable de payer moins de 1 euro le litre. C’est sûr que ça ne va pas durer, alors on en profite », concède un autre automobiliste, pompe à la main.
Le sans-plomb n'est pas en reste, lui aussi baisse : 1 euro 25 le litre de 95. Alors ce collectionneur de voiture a ressorti son plus beau modèle du garage. « Je me permets de sortir ma voiture de collection pour aller bosser. Je me fais plaisir, bien sûr parce que c’est moins cher. Elle consomme 16 litres pour 100 kilomètres. Un plein en moyenne c’est 110 à 120 euros. En faisant un bref calcul, cela me coûte environ 20 euros en moins par plein de carburant, ce n’est pas négligeable, alors il faut en profiter, parce qu' on va pleurer plus tard. »
Car en effet, dès le 1er janvier le diesel subira une hausse de près de 4 centimes, liée à la fiscalité.
Un signal négatif vis-à-vis de la population
Une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des conducteurs français mais les associations de défense de l'environnement regrettent de tels prix bas. Pour Jean Thévenon, responsable des transports à France nature environnement (FNE), le diesel à un tel prix pousse à la consommation et n'encourage pas la transition énergétique.
« Le prix du gasoil à la pompe, au-dessous de un euro, explique Jean Thévenon, c’est un signal extrêmement négatif vis-à-vis de la population et des entreprises qui fait qu’une énergie carbonée telle que le gasoil est extrêmement compétitive par rapport aux autres énergies et que ça rend d’autant plus difficile la transition énergétique qui est aussi un des grands objectifs du quinquennat de M. Hollande. C’est une occasion de réajuster la fiscalité pour en faire une fiscalité écologique qui dans un deuxième temps favorisera l’utilisation d’énergies décarbonées. […] La baisse du prix du gasoil, c’est l’occasion de mettre en place cette fiscalité pour le jour où le gasoil retrouvera son prix normal. »
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