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Le réchauffement climatique affecte déjà les travailleurs, selon l'OIT

Le changement climatique affecte les travailleurs dans des proportions « stupéfiantes ». L'Organisation internationale du travail (OIT) a publié, lundi 22 avril, un rapport documentant l'impact du réchauffement de la planète sur la santé et la sécurité au travail. D'après l'OIT, cela concerne 70% des travailleurs dans le monde.

Sur ce chantier, les ouvriers doivent vêtir un passe-montagne pour se protéger des brûlures du soleil et du vent. (photo d'illustration)
Sur ce chantier, les ouvriers doivent vêtir un passe-montagne pour se protéger des brûlures du soleil et du vent. (photo d'illustration) (Photo : Reza Nourmamode/RFI)
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Multiplication des canicules et des catastrophes naturelles à travers le monde, pollution atmosphérique, rayons ultraviolets... La liste des risques auquel le changement climatique expose le monde du travail est longue. « Les travailleurs sont souvent les grands oubliés quand on parle de l'impact du changement climatique alors que ses conséquences sur la santé sont très graves : des morts, des millions d'accidents du travail et de maladies chroniques, des maladies cardiovasculaires, des problèmes respiratoires, des cancers », explique Manal Azzi, cheffe d'équipe pour la sécurité et la santé au travail à l'OIT et la principale autrice de ce rapport.

Prendre ces nouveaux risques en compte

Si toutes les régions du monde sont concernées, certains métiers sont particulièrement exposés. Les travailleurs de la terre, par exemple, sont 35 fois plus susceptibles que les autres de mourir d'un coup de chaud que les autres. D'autres régions sont exposées à des risques nouveaux. « 15 000 personnes meurent chaque année d'une maladie parasitaire contractée au travail. La dengue, la rage, le paludisme... Ces maladies se propagent dans des régions et des pays où on ne les trouvait pas, à cause du changement climatique », souligne Manal Azzi.

Pour l'OIT, il est donc urgent de prendre en compte à l'échelle mondiale ces nouveaux risques pour la santé au travail et d'adapter les législations et les règlements en vigueur.

Dans beaucoup de sites de construction, on a un travailleur qui n'a pas le droit de s'arrêter même s'il est en train de s'étouffer. Parfois, des migrants, qui n'ont pas des droits particuliers dans un pays, n'arrivent pas à s'arrêter ou non pas le droit de s'arrêter. Et c'est là que l'on trouve beaucoup de maladies et d'accidents de travail qui arrivent.

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Il faut «laisser les travailleurs s'exprimer s'ils ne se sentent pas bien et pouvoir arrêter le travail», somme Manal Azzi

Nathanaël Vittrant

À écouter aussiRéchauffement climatique: première cause de déplacement de populations dans le monde

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