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France / Allemagne

Macron sacré du prix Charlemagne, plaidoyer pour l'unité franco-allemande

En marge de la cérémonie de remise du prix européen Charlemagne au président français à Aix-La-Chapelle, Emmanuel Macron et la chancelière allemande ont exprimé leur préoccupation et appelé à la désescalade au Proche-Orient. Ils ont aussi insisté sur la nécessaire unité de l'Europe.

Le président français a été récompensé du prix Charlemagne, pour récompenser «sa vision forte pour une nouvelle Europe», ce jeudi 10 mai, par la chancelière allemande à Aix-La-Chapelle.
Le président français a été récompensé du prix Charlemagne, pour récompenser «sa vision forte pour une nouvelle Europe», ce jeudi 10 mai, par la chancelière allemande à Aix-La-Chapelle. REUTERS/Thilo Schmuelgen
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avec notre envoyé spécial à Aix-la-Chapelle, Julien Chavanne

La cérémonie s’est terminée à la mi-journée. Emmanuel Macron est reparti de la salle du couronnement de l’hôtel de ville d’Aix-La-Chapelle avec sa médaille du prix Charlemagne autour du cou. Devant une dizaine de dirigeants européens, le président français a été récompensé pour son action pour l’Europe.

Et c’est Angela Merkel la chancelière  allemande qui a fait le portrait élogieux de l’homme du jour. Angela Merkel l’a reconnu dans son éloge. « Premièrement, Emmanuel Macron sait ce qui lie l'Europe, deuxièmement Emmanuel Macron a des idées précises sur où et quand devrait évoluer l'Europe et troisièmement Emmanuel Macron apporte son enthousiasme pour l'Europe et cet enthousiasme motive ceux qui s'engagent pour l'Europe ! ».

La chancelière allemande ne nie pas les différences de points de vue mais elle promet de faire des progrès. Emmanuel Macron lui a répondu en appelant à l’unité entre Paris et Berlin. « De part et d’autre, nous devons savoir là aussi dépasser les replis, les musiques qui nous conduisaient au pire pour acter d’une chose, c’est que l’unité entre la France et l’Allemagne est la condition de possibilité de l’unité européenne, qui seule nous permettra d’agir ».

Une Europe forte, une Europe souveraine avec un budget « propre ». Emmanuel Macron ne venait pas obtenir le feu vert de l'Allemagne sur son plan pour l'Europe. L'idée était plutôt de remettre une pièce dans la machine, de faire parler de son projet, de s'afficher en action pour la relance européenne. Le président français a défendu une nouvelle fois son projet alors que cette idée est rejetée par une partie du gouvernement allemand. Il a d’ailleurs critiqué le « fétichisme allemand » pour les déficits budgétaires.

Et l'actualité a bien servi le président français. La crise iranienne lui a permis d'afficher un front commun avec Londres et Berlin. L'illustration pour Emmanuel Macron qu'il faut une Europe forte pour préserver la paix.

Si l'Union européenne arrive encore à parler presque d'une seule voix dans ce dossier, les affaires de familles restent difficiles, la relance de l'Europe est toujours bloquée. Et si le président français a appelé les deux pays à dépasser leurs peurs, les fétichismes, si Angela Merkel s'est dite prête à un nouveau départ, on en reste encore au stade des bonnes intentions.

Les arguments des pro et des anti-union monétaire sont connus. Tout repose maintenant sur le trou de souris espéré par Paris et Berlin et cette feuille de route promise avant la fin du mois de juin.

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