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La Corée du Sud accuse Pyongyang d’avoir piraté 20000 smartphones

La guerre électronique se poursuit entre les deux Corées. L’agence d’espionnage sud-coréenne accuse le régime de Pyongyang d’avoir piraté des smartphones de citoyens sud-coréens. Les hackers du Nord auraient utilisé des applications malveillantes déguisées en jeux vidéo…

Les deux Corées s'affrontent aussi sur Internet.
Les deux Corées s'affrontent aussi sur Internet. REUTERS/Kacper Pempel
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Plus de 20 000 smartphones auraient été infectés par les pirates de Pyongyang. C’est du moins ce qu’affirment les espions sud-coréens, dans un rapport destiné au Parlement de Séoul. Ce rapport explique que les « cyber-guerriers » du Nord ont diffusé, de mai à septembre, des jeux gratuits pour smartphones via plusieurs sites Internet sud-coréens,  jeux qui étaient en réalité des chevaux de Troie, capables de prendre le contrôle des téléphones portables sur lesquels ils étaient téléchargés.

L’agence d’espionnage sud-coréenne n’a pas précisé l’ampleur réelle des dégâts causés par cette offensive. Mais l’accusation n’est pas nouvelle : l’année dernière, la police sud-coréenne avait affirmé que le Nord avait réussi à infecter 100 000 ordinateurs, lesquels avaient ensuite été utilisés, à l’insu de leurs propriétaires, dans une cyber-attaque massive contre l’aéroport international d’Incheon, qui dessert Séoul.

Des bases nord-coréennes pour lancer des cyber-attaques

Si les deux Corées ont échangé mi-octobre des tirs de mitrailleuse bien réels le long de leur frontière terrestre, elles s’affrontent aussi en ligne. En juillet, une source militaire citée par l’agence de presse sud-coréenne Yonhap a affirmé que le régime de Kim Jong-un a doublé, en deux ans, le nombre de ses pirates informatiques. Leur nombre serait passé de 3 000 à 5 900.

Toujours selon cette source, cette unité de cyber-guérilla aurait établi des bases à l’étranger et notamment en Chine, d’où elle lancerait ses attaques. Ces dernières années, ces attaques visent avec une efficacité croissante des banques, des médias, et bien sûr des agences militaires et gouvernementales en Corée du Sud. Pyongyang de son côté nie vigoureusement avoir participé à ces offensives et accuse Séoul de vouloir raviver les tensions en inventant de fausses attaques.

La Corée du Nord mise sur Internet

Mais la Corée du Nord ne s’intéresse pas seulement aux réseaux dans un but militaire : son intérêt est aussi commercial. Ainsi, depuis plusieurs années, sur ordre direct de l'ancien dirigeant Kim Jong-il, le régime nord-coréen forme un très grand nombre de spécialistes des logiciels et des réseaux. Un ordre qui peut surprendre quand on sait que la population n’a pas le droit à Internet…

Ainsi, un programmeur nord-coréen vient de sortir un jeu pour tablette et smartphone Androïd, une sorte de puzzle baptisé Nice Pigs, c’est-à-dire Gentils cochons. A Pyongyang, il existe depuis plusieurs années un centre informatique qui fait discrètement de la sous-traitance pour des entreprises étrangères. Selon un récent rapport sud-coréen, beaucoup de ces informaticiens nord-coréens travaillent en Chine et en Russie, ce qui permet de rapporter de précieuses devises au régime.

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