De nombreux journalistes encore otages en Syrie

La libération, après dix mois de captivité, des quatre journalistes français otages en Syrie, rappelle à quel point le pays est dangereux et difficile tant pour les journalistes que pour les agences humanitaires.

L'enlèvement de journalistes ou d'humanitaires est considéré comme une source de financement par de nombreux groupes armés en Syrie. REUTERS/Ammar Abdullah

Depuis le début de la guerre en Syrie, en mars 2011, le pays est régulièrement cité dans des rapports, comme l'un des plus dangereux de la planète. A juste titre : en plus de trois ans, le conflit syrien a fait près de 150 000 victimes civiles. Et rien qu'en 2013, au moins 29 journalistes sont morts sur le terrain, selon un recensement du Comité pour la protection des journalistes.

Les grands médias internationaux ont également estimé à plus de 30, le nombre de journalistes en captivité. On ne connaît par en réalité le nombre exact, car certaines familles ou gouvernements ne préfèrent pas révéler la disparition de leurs journalistes.

 → A (RE)CONSULTER : Liste non exhaustive des journalistes otages ou disparus à travers le monde (RSF, établie le 3 mars 2014)

Dans cette zone à risque où règne le chaos, il n'est pas rare que les terroristes s'en prennent aussi aux organisations humanitaires. Plusieurs employés de la Croix-Rouge ou de Médecins sans frontières ont été victimes d'enlèvements cette année, qu'il s'agisse d'humanitaires étrangers ou locaux. Mais aucune source ne centralise les prises d'otages en Syrie, toutes professions confondues. Seule certitude, admettent les observateurs, la situation s'est totalement dégradée à partir de l'an dernier avec des prises d'otages systématiques par les groupes islamistes.