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Le ReRao en quête de nouveaux partenaires

Lancé en 2014, le Réseau des radios en Afrique de l'Ouest pour l'environnement (ReRao) continue son extension. Mais, de nouveaux fonds doivent être trouvés pour assurer sa pérennité. Baboucar Mbaye Balde, son président, fait le bilan de ses trois années d'existence.

Le ReRao a continué à se développer et compte aujourd'hui 23 radios dans 12 pays.
Le ReRao a continué à se développer et compte aujourd'hui 23 radios dans 12 pays. ReRao
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En juin 2016 (lire article paru dans Hors Antenne), le ReRao comptait 18 radios dans 9 pays d'Afrique de l'Ouest. Le réseau a-t-il continué de se développer comme vous l'espériez ?
Oui, puisqu'il est aujourd'hui constitué de 23 radios dans 12 pays. Le Niger, le Togo et le Ghana l'ont rejoint. Et d'autres demandes d'adhésion attendent d'être validées par notre comité de direction. Chaque fois que j'ai l'occasion de me rendre dans des pays de la sous-région, je saisis cette opportunité pour rencontrer de nouveaux partenaires et leur parler de nos actions.

Chaque mois, le ReRao conçoit une émission régionale, composée de reportages réalisés et diffusés par les radios du réseau. Comment parvenez-vous à la produire ?
Soit nous décidons de traiter une thématique commune, soit les radios proposent des sujets différents. Dans les deux cas, elles m'envoient leurs éléments que je monte sous la forme d'une émission que je renvoie au réseau pour diffusion avec quelques difficultés. Mais depuis peu, la radio Cayar a lancé son propre site web : www.kayarfm.com. Il est prévu qu'un espace soit consacré au ReRao, ce qui facilitera le partage de nos contenus.

Avez-vous pu mesurer les résultats de vos actions menées depuis trois ans ?
Oui. Prenons l'exemple de Cayar (NDLR : ville située au nord de Dakar, au Sénégal) avec la radio Cayar, dont je suis le directeur. Le ministère de la Pêche nous a récemment félicités parce que, grâce au travail de prévention fait par la radio, le nombre d'accidents en mer avait baissé. De même, de nombreux jeunes périssaient en mer en tentant de rejoindre l'Europe sur des pirogues, avec l'appui de passeurs qui leur demandaient près de 300 000 FCA. A tel point que Cayar était surnommée le 2e aéroport du Sénégal ! Nous avons tout fait pour décourager ces jeunes de partir en pirogue. Ces émissions ont été reprises par les radios membres du ReRao. L'Union européenne a constaté que moins de personnes prenaient le large. Enfin, régulièrement, des auditeurs viennent à la radio nous réclamer des émissions qu'ils souhaitent réécouter ou faire écouter à leur entourage. C'est la preuve que nos actions au quotidien sont utiles pour la population locale. Nous sauvons des vies. Pour nous, c'est une belle récompense.

Quels sont les défis, auxquels doit faire face le ReRao ?
Au départ, nous étions appuyés par l'UICN*, le WWF**, Gowamer*** et le Rampao****. Mais, le bureau du WWF à Dakar a fermé et l'UICN devrait se retirer prochainement. Il devient donc urgent de trouver de nouveaux partenaires et des fonds pour assurer la pérennité du ReRao. Nous y travaillons. Par ailleurs, nous sommes en négociation très avancée avec le Programme régional de conservation côtière et maritime (PRCM).

*UICN : Union internationale pour la conservation de la nature.
**WWF : World Wide Fund.
***Gowamer : Gouvernance, politiques de gestion des ressources marines et réduction de la pauvreté dans l'Ecorégion Wamer (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée, Sierra Leone, Cap-Vert).
****Rampao : Réseau des aires marines protégées en Afrique de l'Ouest.

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