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Le bonbon Ravintsara, dernier joyau sucré des Malgaches

Le ravintsara ou camphrier de Madagascar est un arbre très prisé pour ses vertus thérapeutiques. Utilisé sous la forme d'huiles essentielles ou d'infusion, il soulage de multiples infections hivernales. Mais aujourd'hui, les Malgaches le consomment dans un berlingot bio à base de miel et de gingembre. Pour le plus grand bonheur de leurs papilles.

Petits et grands peuvent se procurer les berlingots Ravintsara dans les magasins bio et les stations-service.
Petits et grands peuvent se procurer les berlingots Ravintsara dans les magasins bio et les stations-service. © Domoina Rasamoelson
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Les Malgaches ont toujours utilisé les plantes à des fins thérapeutiques. Le ravintsara ou camphrier de Madagascar est, par exemple, un arbre très prisé sur l'île. Il y est exploité en huile essentielle de 10 ml ou 30 ml ou en infusette pour pallier les différents maux de l'hiver (grippe, angine, rhume…), affections bronchiques et ORL. Ce bel arbre s'est ainsi fait connaître grâce à sa grande teneur immunostimulante et énergisante. 

Aujourd'hui, le ravintsara s’invite toujours dans la vie quotidienne des Malgaches mais, cette fois-ci, en berlingots.

Ce berlingot qui bouscule les autres sucreries

Cette innovation, on la doit à Domoina Rasamoelson. Journaliste reconvertie dans l’entreprenariat, elle a suivi en 2016 une formation dans l’exploitation et la promotion des produits dérivés du miel. 

Après la confiture d'agrumes, le savon à base de cire puis la bougie, l'entrepreneuse s'est lancée, une année plus tard, dans un tout autre produit devenu phare : le berlingot bio, connu ici sous le nom de bonbon Ravintsara.

« Cette idée est venue du fait que les sucreries ont encore leur place sur le marché national. Et tous les ingrédients, miel, gingembre et ravintsara, sont disponibles dans le pays pour la confection du berlingot », explique-t-elle. 

Mais avec la fabrication bio, le défi était majeur. Les étapes de production s’opèrent dans un atelier exigeant des normes en matière de propreté, matériels, évacuation d’eau, etc. Domoina Rasamoelson n’a rien laissé échapper : normalisation, contrôle, constance de consommabilité, tout a été pris en compte pour arriver au bonbon Ravintsara.

Journaliste de formation, Domoina Rasamoelson a toujours accompagné les femmes souhaitant créer leur propre entreprise, à travers des séances de  consultances et diverses formations, notamment de production. Et c'est en 2016 qu’elle a choisi une autre voie : l’entreprenariat.
Journaliste de formation, Domoina Rasamoelson a toujours accompagné les femmes souhaitant créer leur propre entreprise, à travers des séances de consultances et diverses formations, notamment de production. Et c'est en 2016 qu’elle a choisi une autre voie : l’entreprenariat. © Domoina Rasamoelson

Miel, gingembre et ravintsara

Lors des différents salons agroalimentaires, le bonbon a marqué, à chaque fois, les esprits des fins gourmets. D’abord curieux, les consommateurs y ont pris goût. « Aux senteurs de miel avec un soupçon de gingembre, et le ravintsara en arôme, le berlingot se fond dans la bouche avec une saveur douce sans aucune autre agressivité », décrit une cliente.

Après les salons, le bonbon a été vendu dans les magasins de produits bio et dans des stations-service, car les demandes se faisaient plus pressantes. 

Ce joyau sucré continue encore et encore de courtiser les papilles. Grands et enfants se procurent ce petit paquet de douceur auprès des revendeurs pour le plaisir du goût, mais aussi pour soulager les différentes fébrilités. 

Sa réussite auprès des consommateurs n’est plus à vanter et sa présence dans les grandes villes se fait petit à petit. D’ailleurs, son petit paquet de 100 g est à la portée de la bourse. « L’offre suit la demande », avoue fièrement Domoina Rasamoelson.

L'emballage bio : un dernier défi à relever ?

Parfaire ses produits tant en qualité qu’en présentation est le défi de l’entrepreneuse. « Le problème de l’emballage reste le souci majeur, surtout quand les produits à présenter sont bio. Le contenant comme le contenu doivent suivre les normes sanitaires et de consommabilité. Il faut ainsi commander le plus souvent les emballages à l’extérieur. Cependant, le prix et aussi la qualité ne répondent pas souvent aux exigences des produits. Il est vrai que le conditionnement a aussi son coût. Mais si l’on veut que le consommateur local apprécie et achète les produits locaux, un effort doit se faire au niveau des emballages pour tout produit bio », insiste-t-elle. 

Elle invite ainsi les industries locales à se lancer dans l’exploitation et la fabrication des emballages pour ne plus être dépendantes de l’extérieur, mais aussi pour conserver la valeur bio des produits. 

 

Priscat Rakotomalala

Directrice de la radio Alliance 92, Antananarivo, Madagascar

priscat.rakotomalala@gmail.com

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