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Littérature

Eleanor Catton, 28 ans, reçoit le Man Booker Prize

La Nouvelle-Zélande, pays de quelque 4 millions d'habitants, au milieu du Pacifique, s'est réjouie ce mercredi 16 octobre de l'attribution à une jeune auteure néo-zélandaise d'un des prix littéraires les plus prestigieux au monde, certains estimant que c'était encore mieux qu'une victoire à la Coupe du monde de rugby.

Eleanor Catton, laureate du Man Booker Prize 2013 pour son livre “The Luminaries”, le 15 octobre 2013.
Eleanor Catton, laureate du Man Booker Prize 2013 pour son livre “The Luminaries”, le 15 octobre 2013. REUTERS/Olivia Harris
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Le Premier ministre néo-zélandais a qualifié de « véritablement extraordinaire » l'attribution à Eleanor Catton, 28 ans, du Man Booker Prize, un prix prestigieux qui récompense tous les ans une œuvre de fiction de langue anglaise d'un auteur du Commonwealth, de la République d'Irlande au Zimbabwe.

« C'est un succès mondial formidablement significatif pour un(e) Néo-Zélandais(e) », s'est félicité dans un communiqué John Key, Premier ministre de ce pays d'environ 4,3 millions d'habitants, qui souffre parfois de l'ombre de son grand voisin, l'Australie.

Le chef du gouvernement a notamment qualifié d'« extraordinaire » le jeune âge de l'auteure récompensée pour son livre The Luminaries, un ouvrage de 832 pages qui raconte les aventures de Walter Moody, désireux de faire fortune pendant la ruée vers l'or en Nouvelle-Zélande au milieu du 19e siècle.

Plus important que de gagner la Coupe du monde de rugby...

Eleanor Catton est le deuxième écrivain néo-zélandais à remporter ce prix depuis sa création il y a 45 ans. Il a couronné de grands auteurs tels que la Britannique Hilary Mantel, l'Australien Peter Carey ou encore le Sud-Africain J.M. Coetzee. « Un de nos clients a déclaré que c'était encore plus important pour la Nouvelle-Zélande que de gagner la Coupe du monde de rugby », a déclaré en souriant Troy Atticus, de la librairie Unity Books à Wellington. « Pour nos clients, qui sont des amateurs de littérature, cela va s'en dire ».

Pour l'éditeur de la jeune femme, Fergus Barrowman, de la maison d'édition Victoria University Press, cette récompense va mettre en avant la littérature néo-zélandaise. « C'est fantastique, on peut presque entendre les portes s'ouvrir (...). Un tel succès démontre que les livres peuvent venir de n'importe où », a-t-il déclaré à Radio New Zealand.

« Souvent, les livres les plus intéressants, les plus neufs et les plus vivants proviennent d'endroits situés hors des grands centres. Ça va faire beaucoup de bien aux autres auteurs néo-zélandais », a-t-il ajouté. La semaine dernière, le prix Nobel de littérature avait été décerné à la Canadienne Alice Munro, auteure de recueils de nouvelles racontant la vie de femmes, souvent dans des bourgades perdues de l'Ontario. L'auteur vit depuis des décennies à Clinton (Ontario), loin de l'agitation médiatique.

C'est aussi dans cette province canadienne qu'est née Eleanor Catton, avant de rentrer avec ses parents en Nouvelle-Zélande à l'âge de six ans. « Je me sens tout à fait néo-zélandaise », avait-elle déclaré la semaine dernière à la presse.

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