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Culture africaine: les rendez-vous en mai 2024

À New York, Paris, Bruxelles, Casablanca, Vincennes, Genève, Lille, Dakar, Cannes, Bordeaux, Sarcelles, Tanger, Montreuil, Marseille, au Togo… En salle ou en plein air, voici 22 rendez-vous de la culture afro ou africaine à ne pas manquer en ce mois de mai 2024. N’hésitez pas à nous envoyer vos évènements culturels « incontournables » à l’adresse rfipageculture@yahoo.fr.

« Whisper » (2024), de l’artiste ghanéenne Na Chainkua Reindorf, de l’exposition « Strange Flesh » à la galerie Fakhoury à Dakar, à partir du 15 mai.
« Whisper » (2024), de l’artiste ghanéenne Na Chainkua Reindorf, de l’exposition « Strange Flesh » à la galerie Fakhoury à Dakar, à partir du 15 mai. © Na Chainkua Reindorf / Galerie Fakhoury Dakar
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Du 1er au 4 mai, la foire 1-54 New York est de retour au Starrett-Lehigh Building. L’édition 2024 présente plus de 30 galeries exposant le travail de plus de 70 artistes d'Afrique et de la diaspora mondiale. La galerie nigériane kó de Lagos y expose les figures fantomatiques de Tofo Bardi, née en 2001 au Nigeria, diplômée de l’université du Bénin, mais vivant et travaillant actuellement à Lagos.

Le festival Nollywood Week accueille du 2 au 5 mai les cinéphiles au cinéma L’Arlequin, à Paris. La 11e édition souhaite « élargir l'audience de Nollywood tout en brisant également la barrière de la langue et en connectant les créateurs d'Afrique anglophone à ceux d'Afrique francophone ». Le festival est fier que « 90% des films sélectionnés à notre festival obtiennent une distribution et se retrouvent sur les plateformes de vidéo à la demande telles que Netflix ou Amazon ».

L’artiste malien Abdoulaye Konaté est actuellement l’invité d’honneur à la galerie bruxelloise de Templon. L’âme des signes représente un ensemble impressionnant de huit peintures de textiles inédits. « Konaté y brode au fil fin de mystérieux symboles linguistiques. Glanés au fil de ses voyages, sur les rebords de céramiques tunisiennes du XVIe siècle ou au cœur de musées d’art berbère, il a décortiqué ces signes des quatre coins du continent pour les intégrer à la surface de ses toiles de Bazin. »

En même temps, la galerie Templon dévoile à Paris des magnifiques portraits au nez rouge sur l’identité noire, réalisés par l’artiste afro-américain Michael Ray Charles, « un des grands précurseurs artistiques des questions afro-américaines ».Afrochemistry est « la chronique personnelle d’une histoire afro-américaine entre terreur et lumières, liberté et esclavagisme, racisme et humanité, ou encore entre culpabilité et responsabilité ».

Du 2 au 9 mai, le 43e Festival international Jean Rouch ouvre ses portes au musée du Quai Branly, à Paris. Tout avait commencé en 1954, quand Jean Rouch, ethnologue cinéaste, Jane, journaliste franco-américaine, et Damouré Zika, jeune pêcheur Sorko, avaient parcouru des milliers de kilomètres de Niamey à Accra… Cette année, Al Djanat, paradis originel, de Chloé Aïcha Boro (Burkina Faso, France), fait partie des trente documentaires en sélection officielle qui sont « révélateurs des crises écologiques, sociales, humaines, culturelles d’hier et d’aujourd’hui. »

« Prey », (Diptyque) (2024), de l’artiste ghanéenne Na Chainkua Reindorf, de l’exposition « Strange Flesh » à la galerie Fakhoury à Dakar, à partir du 15 mai.
« Prey », (Diptyque) (2024), de l’artiste ghanéenne Na Chainkua Reindorf, de l’exposition « Strange Flesh » à la galerie Fakhoury à Dakar, à partir du 15 mai. © Na Chainkua Reindorf / Galerie Fakhoury Dakar

« Comment Genève a-t-elle traversé l’époque coloniale ? » Dans Mémoires. Genève dans le monde colonial, le Musée d’ethnographie de Genève explore l’histoire de ses collections liées à l’ère coloniale. « Tournée vers le futur, cette exposition est une invitation à réfléchir ensemble l’engagement du MEG envers les communautés d’origine et dans la lutte contre les discriminations. » Du 3 mai au 5 janvier, pour le musée, le nouveau parcours est aussi l’occasion de questionner « sa responsabilité culturelle et sociale dans une société où les discriminations et le racisme se font écho ».

Le Musée d’art moderne d’art contemporain et d’art brut (LaM) à Lille invite à partir du 3 mai l’Égyptien Wael Shawky, l’un des artistes contemporains les plus remarqués du Moyen-Orient, représentant son pays à la Biennale de Venise de 2024, à montrer son dernier film, I Am Hymns of The New Temples.

À Dakar, jusqu’au 4 mai, et en régions, du 5 au 10 mai, la 6e édition du Festival Femmes Films Afrique projette 70 films pour contribuer à la lutte pour l’égalité des droits entre hommes et femmes au Sénégal. Cette année, l’évènement est dédié au thème « Urgence climatique & Paix ». À l’affiche de la cérémonie de clôture : Jigeen Ñi, la voie des femmes, d’Adrien Cotonat, en présence de l’équipe du film.

Du 6 au 27 mai, l’association l’Afrique en marche organise à Vincennes le Festival de l’Afrique qui bouge. Au programme : des soirées cinémas, des rencontres littéraires, un forum « Afrique en Marche & Afropreneurs »…

Echos de terres évanescentes, à partir du 9 mai, la galerie marocaine African Arty nous invite à découvrir les œuvres de l'artiste Houda Terjuman. « Native de Tanger, d'un père syrien et d'une mère suisse, Houda Terjuman utilise ses sculptures flottantes et ses peintures pour raconter l'histoire de la migration, de l'exil, de l'attachement aux racines et de la recherche d'identité. Ses œuvres surréalistes nous entraînent dans un long voyage à travers le Moyen-Orient, l'Europe et l'Afrique. »

Le 10 mai est la date limite pour la candidature au Prix ellipse, une compétition d’art contemporain mettant à l’honneur chaque année la création artistique d’un pays différent en France. L’édition 2024 est dédiée au Bénin sous le thème « Tradition contemporaine » et ouverte « à tous les artistes béninois et/ou résidant au Bénin, âgés de 18 à 40 ans à la date limite de candidature, dont la pratique relève des arts visuels ».

Du 14 au 25 mai, le Festival de Cannes sera au cœur du cinéma mondial. Après une véritable percée d’une nouvelle génération de réalisateurs africains l’année dernière, pas de film africain en lice pour la Palme d’or 2024. En revanche, le Marocain Nabil Ayouch a été sélectionné pour la section Cannes Première avec Everybody Loves Touda et le Somalien Mo Harawe se trouve en sélection officielle avec The Village Next to Paradise. Également dans la section Un certain regard, la réalisatrice zambienne Rungano Nyoni avec On Becoming a Guinea Fowl.

« Caress » (2024), de l’artiste ghanéenne Na Chainkua Reindorf, de l’exposition « Strange Flesh » à la galerie Fakhoury à Dakar, à partir du 15 mai.
« Caress » (2024), de l’artiste ghanéenne Na Chainkua Reindorf, de l’exposition « Strange Flesh » à la galerie Fakhoury à Dakar, à partir du 15 mai. © Na Chainkua Reindorf / Galerie Fakhoury Dakar

Du 14 au 23 mai aura lieu la 5e édition du pavillon Afriques au Festival de Cannes. En plein cœur du Village international, il se présente comme « unique représentant de l’Afrique et de sa diaspora », proposant « un programme très dense qui devrait satisfaire les professionnels africains du film et séduire tous ceux qui souhaitent découvrir l’Afrique, ses talents et ses territoires ».

Sans oublier la 16e session de La Fabrique Cinéma de l’Institut français au Festival de Cannes. Entre autres, elle abordera les mutations des écosystèmes et les nouveaux récits du continent africain. La Fabrique présentera aussi les lauréats des dix projets de longs métrages fictions retenus, dont Étranger, un documentaire de Joël Akafou (Côte d’Ivoire).

Du 14 mai au 2 juin auront lieu les Traversées africaines, 34 expositions dans 30 galeries à Paris, en Île-de-France, ainsi qu'à Bordeaux, pour explorer l'art des artistes contemporains issus du continent africain, de sa diaspora et de l'afro-descendance. Parmi les propositions : Au bout de l'homme, la trace, de Nasreddine Bennacer à La Galerie Lazarew, Génération Chéri à la galerie Angalia, Deux peintres historiques africains, Mwenze Kibwanga et Zacheus Olowonubi Oloruntoba chez Françoise Livinec, Julien Singozan, Le Souffle du Bénin, à la Galerie Vallois, Pause congolaise, de Maurice Pellosh, au Studio Pellosh - Galerie Art et Société…

Entre le 14 et 20 mai, William Kentridge, Bronwyn Lace et plus de 30 artistes du Center for the Less Good Idea seront en résidence à la Fondation Cartier à Paris. Crée en 2016 à Johannesburg, en Afrique du Sud, ce centre est unique en son genre. La philosophie consiste à considérer qu’une « moins bonne idée, née à la marge ou à la suite d’une erreur, ouvre bien souvent la voie aux œuvres les plus inventives ».

À partir du 15 mai, la galerie Cécile Fakhoury à Dakar présente les œuvres de Na Chainkua Reindorf. Née en 1991 au Ghana, l’artiste multidisciplinaire explore dans son exposition Strange Flesh « la construction du monde et des mythes à travers l'art de la mascarade ». L’artiste ghanéenne pratique une interprétation féministe des traditions masculines pratiquées en Afrique de l’Ouest. Son travail s’inscrit dans sa série Mawu Nyonu, appelée d’après « le nom d’une société secrète imaginaire inventée par l’artiste qui signifie "Dieu est une femme" en langue éwé au Ghana ».

« Nightmare » (2024), de l’artiste ghanéenne Na Chainkua Reindorf, de l’exposition « Strange Flesh » à la galerie Fakhoury à Dakar, à partir du 15 mai.
« Nightmare » (2024), de l’artiste ghanéenne Na Chainkua Reindorf, de l’exposition « Strange Flesh » à la galerie Fakhoury à Dakar, à partir du 15 mai. © Na Chainkua Reindorf / Galerie Fakhoury Dakar

Malgré l’annulation de Dak’Art, la Biennale d’art africain contemporain de Dakar, la galerie Selebe Yoon a décidé de maintenir son exposition collective Export-Import dans le Off. A l’affiche, du 15 mai au 27 juillet, les artistes Younes Baba-Ali, Mbaye Diop et Hamedine Kane. Le titre renvoie à « une dynamique d’échanges entre deux territoires, un rapport transactionnel transcontinental parfois asymétrique et déséquilibré. (…) En observant certains sports, loisirs ou secteurs économiques, chaque artiste dévoile des réseaux inattendus et des trajectoires invisibles qui recouvrent des mécanismes de subordination et des dynamiques de pouvoir. »

Du 15 au 20 mai, la 3e édition du Festival culinaire et gastronomique international La Marmite à Lomé, au Togo, s’affiche avec le thème « Les enjeux de la transformation agricole et de la valorisation des produits locaux ». Au Fesma, des professionnels et le grand public investissent ensemble les saveurs et traditions africaines, créant ainsi la capitale de la gastronomie africaine.

Du 16 mai au 16 juin seront exposées sur le quai Anatole France de Paris les photographies du nouveau lauréat du prix Carmignac du photojournalisme. La 13e édition est consacrée au Ghana et aux défis écologiques et humains liés aux flux transfrontaliers des déchets électroniques.  E-waste in Ghana, sur la route des déchets électroniques est le fruit d’une équipe composée du journaliste d’investigation anti-corruption et activiste Anas Aremeyaw Anas et des photojournalistes Muntaka Chasant et Bénédicte Kurzen (NOOR).

Le 18 mai se déroule la seconde édition du MaiMory Tour, en partenariat avec la Mairie de Sarcelles. Un parcours guidé à la découverte des mémoires des diasporas afro-descendantes francophones à Paris et à Sarcelles. L’association Français à part entière (FAPE) souhaite « agir pour plus d’équité dans les libertés de chacun et travailler à la déconstruction des clichés de tous bords à travers des actions concrètes et constructives ».

Du 22 au 26 mai, le festival Magic Barbès revient dans la Goutte d’Or à Paris. L’édition 2024 est sous le signe de l’unité et du bien vivre ensemble dans Barbès, « un véritable laboratoire du vivre ensemble où se développent et s’inventent une multitude de façons de faire corps ». Parmi les nombreuses propositions, une rétrospective photographique « grands formats » des créations théâtrales et des actions de compagnie Gaby Sourire dans le quartier de la Goutte d'Or, de Chapelle Évangile dans le 18e, et à la Cité du Nord à Drancy.

Du 24 mai au 1er juin, la 21e édition du Festival de Cinéma Africain de Tarifa Tanger (FCAT) se tiendra à nouveau sur les deux rives continentales et proposera des films de réalisatrices et des réflexions sur l’afroféminisme. Douze réalisatrices africaines vont concourir dans les deux sections en compétition du Festival de Cinéma Africain-FCAT. « Des réalisatrices du Maroc, d’Algérie-France, du Cameroun et du Rwanda seront présentes sur les écrans du Festival de Cinéma Africain, le plus important et le plus influent dans les pays hispanophones. »

Le 29 mai aura lieu au Palais de la Porte Dorée à Paris le concert des lauréats de l’édition 2023 du concours Les Grandes Voix Lyriques d’Afrique. Chaque année, Africa Lyric’s Opéra organise une grande tournée de concerts dans de nombreuses maisons d’Opéra en France pour soutenir la carrière d’artistes d’opéra d’origine africaine. Parmi les lauréats sur la scène de l’Auditorium : Mariamelle Lamagat (soprano), 1er Prix Opéra, Aaron-Casey Gould (ténor), 2e Prix Opéra, Monika Mazanka (soprano) : 3e Prix Opéra.

Du 31 mai au 6 juin, le Festival de l'Imaginaire nous donne rendez-vous avec des rencontres, musiques et danses à Paris, Montreuil, Aubervilliers et Marseille pour fêter la diversité des formes d'expression artistique du monde entier. Parmi les traditions culturelles à découvrir : l'art de l'arc à bouche du Burkina Faso.

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