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Venezuela

Venezuela: pro et anti-Maduro dans la rue pour le 1er-Mai

Les Vénézuéliens sont à nouveau descendus dans la rue ce lundi 1er mai, à l'occasion de la fête du Travail. Objectif : maintenir la pression sur le gouvernement chaviste et obtenir notamment des élections générales cette année. De son côté, Nicolas Maduro avait lui aussi appelé les siens à manifester dans la capitale «en faveur de la paix», selon ses mots. Reportage.

Un véhicule de police anti-émeute a été enflammé par des manifestants, en marge du défilé du 1er mai 2017 à Caracas.
Un véhicule de police anti-émeute a été enflammé par des manifestants, en marge du défilé du 1er mai 2017 à Caracas. REUTERS/Carlos Garcia Rawlins
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Avec notre correspondant à Caracas,  Julien Gonzalez

Après un mois de mobilisations, l'opposition avait appelé ses partisans à manifester à Caracas, mais aussi dans tout le pays, pour se rendre aux sièges du Conseil national électoral ainsi que du Tribunal suprême de justice. En vain, en raison des forces de police et des gaz lacrymogènes.

Mais pour cette journée internationale des travailleurs, l'opposition a réussi son pari : les Vénézuéliens ont été nombreux à défiler, notamment sur l'avenue Francisco de Miranda, une des artères principales de la ville.

Maria Escalante a décidé de protester contre ce qu'elle appelle « un désastre économique » : « Le gouvernement chaviste se vante d'avoir augmenté 15 fois le salaire minimum en 4 ans. Qu'est-ce que va changer un salaire minimum à 200 000 bolivars alors qu'il en faut au minimum 900 000 pour faire vivre une famille ? C'est de la folie ! Maduro ne change rien avec cette augmentation ; au contraire, cela va faire sombrer encore plus le pays et achever les entreprises », dénonce cette manifestante.

Les soutiens de Maduro eux aussi dans la rue
 

Un discours radicalement différent des chavistes habillés de rouge rassemblés en nombre sur l'avenue Bolivar. Magda Fuentes est venue apporter un soutien sans faille au président Nicolas Maduro :

« Pour cette journée des travailleurs, nous sommes très contents et fiers de Nicolas Maduro. Cette augmentation du salaire minimum, c'est une bonne mesure parce qu'il sait que les choses sont difficiles et que, nous les travailleurs, nous avons besoin d'un bon salaire ainsi que des tickets d'alimentation ! Merci président ! Et je sais qu'il nous donnera encore plus un autre jour, à un autre moment ! ». Le 30 avril, le président vénézuélien avait annoncé une nouvelle hausse du salaire minimum de 60% dans un contexte économique où le FMI table sur une inflation de 720% pour 2017.

Nicolas Maduro a annoncé ce lundi la création d'une « Assemblée constituante populaire » afin de réécrire la Constitution. L'opposition dénonce « une fraude » et appelle le peuple à « se rebeller ».

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