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Venezuela

Venezuela: le pape appelle à stopper les violences et propose une facilitation

Le pape François est inquiet pour le Venezuela. Après avoir assuré samedi 29 avril que le Vatican était disposé à intervenir comme facilitateur, le Saint-Père a appelé ce dimanche à des solutions négociées pour mettre fin à la crise politique et sociale qui agite le pays. Mais les divisions de l’opposition compliquent une éventuelle reprise des négociations avec le gouvernement de Nicolas Maduro.

Le pape François sur la place Saint-Pierre, au Vatican, le 30 avril 2017.
Le pape François sur la place Saint-Pierre, au Vatican, le 30 avril 2017. REUTERS/Tony Gentile
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Le pape a appelé ce dimanche 30 avril à mettre fin aux violences au Venezuela et à trouver « des solutions négociées » à une crise « qui épuise la population ». « Les nouvelles dramatiques ne cessent pas sur la situation au Venezuela et l'aggravation des affrontements, avec de nombreux morts, blessés et prisonniers », a déclaré le pape devant 70 000 personnes réunies pour une audience et la prière du dimanche midi sur la place Saint-Pierre.

« Tout en m'unissant à la douleur des proches des victimes (...), je lance un appel sincère au gouvernement et à toutes les composantes de la société vénézuélienne pour éviter toute forme de violence à l'avenir », a-t-il ajouté, demandant également « que soient respectés les droits de l'Homme et que l'on cherche des solutions négociées à la grave crise humanitaire, sociale, politique et économique qui épuise la population ».

Dans l'avion qui le ramenait d'Egypte samedi soir, il avait déjà assuré que le Saint-Siège était disposé à intervenir comme « facilitateur » face à la crise au Venezuela, mais « avec des conditions claires ». Une partie de l'opposition vénézuélienne y est en effet opposée.

L'opposition divisée

Car la coalition d'opposition – MUD, pour Table de l'unité démocratique – est loin d'être une entité homogène. Cette coalition, créée en 2008, est composée de pas moins d'une trentaine de partis, allant de la droite la plus conservatrice à la gauche. On y trouve même d'anciens chavistes et des communistes. Tous ont un objectif commun : mettre fin à la révolution bolivarienne, le projet politique initié par feu le président Hugo Chavez et poursuivi par son successeur, Nicolas Maduro.

Mais ces dernières années, les avis ont souvent divergé au sein de la MUD sur le meilleur moyen pour arriver à un changement de régime. En 2014, l'aile dure a voulu y parvenir par des manifestations massives en 2016, l'aile modérée en organisant un référendum révocatoire. En vain.

Et malgré sa victoire aux élections législatives fin 2015, la MUD, désormais majoritaire à l'Assemblée nationale, n'arrive pas à imposer son agenda, le gouvernement verrouillant l'ensemble des institutions vénézuéliennes. Mais depuis début avril, l'opposition anti-chaviste est clairement en position de force. Elle arrive à mobiliser les Vénézuéliens qui descendent massivement dans les rues. Et même les membres de la MUD les plus enclins au dialogue avec le gouvernement se souviennent que la dernière tentative de négociations - déjà sous l'égide du Vatican - a échoué en décembre dernier.

(Avec AFP)

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