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Maroc

Le Maroc durcit à nouveau le ton vis-à-vis des migrants clandestins

Le commissaire européen en charge des droits de l'homme annonce qu'il se rendra à Rabat pour exprimer « sa grave préoccupation » quant à « la brutalité policière » contre les migrants. Voilà l'annonce faite par Dimitris Avramopoulos alors qu'il était interpellé vendredi 13 février par un eurodéputé sur « les violations systématiques des droits humains des migrants dans le pays ». Le Maroc, qui avait suspendu pendant un an ses opérations policières à l'encontre des clandestins, a multiplié ces derniers jours les arrestations d'envergure, notamment à Nador, ville frontalière de l'enclave de Melilla.

Migrants africains cherchant à rejoindre les côtes italiennes en août 2014.
Migrants africains cherchant à rejoindre les côtes italiennes en août 2014. AFP/MARINA MILITARE
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Tout a commencé mardi 10 février à l'aube. Quelques heures après un assaut de 600 migrants sur la barrière de Mellila, la forêt de Gourougou, qui surplombe l'enclave espagnole, est ratissée par les forces de l'ordre. Selon les ONG, plus de 1 200 migrants clandestins y sont arrêtés. Quelques heures plus tard, les arrestations se poursuivent à Nador, dans d'autres camps de fortune. A Tanger enfin, la police arrête une quarantaine de personnes, ces dernières sont emmenées par bus dans la région de Fès pour être finalement relâchées en rase campagne. Il en est tout autrement pour les migrants interpellés à Nador.

Plusieurs centaines de personnes sont retenues, selon les associations, dans plusieurs villes du sud du pays : Essaouira, Youssoufia ou encore Errachidia, non loin d'Ouarzazate, aux portes du désert. Un procédé inédit pour le Maroc qui avait pour habitude de « relâcher les migrants » dans les grands centres urbains comme Casablanca ou Rabat.

Aujourd'hui la rétention massive fait craindre aux ONG la répétition du scénario de 2005, quand, après la mort de onze personnes lors d'un assaut à Mellila, le Maroc avait organisé le retour forcé de milliers de migrants près des zones frontalières et par avion militaire. Le Maroc a pourtant distribué cette année 18 000 cartes de séjour dans le cadre d'une vaste opération de régularisation de ses 30 000 sans papiers. Mais nombreux sont ceux à préférer malgré tout rejoindre l'Europe.

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