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La revue de presse des Amériques du 24 mai 2010

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Revue de presse des Amériques du 24 mai 2010

Haiti : des détenus tués par la police dans la prison des Cayes

Le New York Times publie un article et une vidéo qui risquent de faire du bruit en Haïti. Le quotidien s'est penché sur un drame qui s'est déroulé quelques jours après le tremblement de terre dans la prison des Cayes, la troisième ville du pays.

Le 19 janvier, la tension est vive à la prison aux Cayes. Durant une émeute, le chef de gang Ti Mousson vient de s'échapper. Dans l'enceinte de la prison gisent plusieurs corps de détenus, criblés de balles, une quarantaine d'autres sont blessés, certains gravement. La police haïtienne déclare alors que Ti Mousson aurait tué ses co-prisonniers parce que ceux-ci auraient refusé de participer à son évasion.
L'enquête du New York Times donne une toute autre version des faits : le journal a recueilli les récits de plusieurs témoins oculaires, trois cuisinières de la prison et plusieurs anciens détenus, relâchés depuis. Tous racontent la même histoire : les policiers ont lancé un raid au moment de l'émeute. « Ils ont crié : par terre ! Tout le monde par terre ! », se souvient Kesnel Jeudi, un ex-prisonnier. « Et puis, les policiers ont commencé à nous tirer dessus ».
Selon les informations du New York Times, entre 12 et 19 détenus sont ainsi tués dans la prison des Cayes. Les cadavres sont jetés dans les fosses communes dans lesquelles ont été enterrées des centaines de victimes du tremblement de terre. D'après d'autres témoignages, les policiers auraient également « brulé les vêtements et chaussures ensanglantés des prisonniers blessés ». Dans les colonnes du New York Times, Myrtil Yonel, un responsable humanitaire haïtien est formel : « Il s'agit d'un massacre et de rien d'autre ».
Il apparaît que ces faits ont été connus non seulement du gouvernement haïtien mais également de la Mission des Nations unies en Haïti. Juste après le drame, les Nations unies ont dépêché un enquêteur sur place et les photos qui ont été prises sont « les seuls éléments matériels qui existent sur les faits ». « Depuis quatre mois, les Américains et l'ONU n'ont pas commenté publiquement les meurtres dans la prison des Cayes, affirmant que c'était aux autorités haïtiennes de prendre l'enquête en charge », explique le New York Times. Le quotidien assure enfin que le chef de la MINUSTAH, Edmond Mulet, a fini par envoyer le chef de la police onusienne sur place pour mener une enquête indépendante.

Jamaïque : le gouvernement décrète l’état d’urgence dans la capitale

Depuis jeudi déjà, des gangs fortement armés ont érigé des barricades à Kingston et se livrent une véritable guerre de rue avec les forces de la police pour empêcher l'arrestation d'un parrain de la drogue, Christopher "Dudus" Coke, qui doit être extradé vers les Etats-Unis. Les autorités ont par ailleurs instauré un couvre feu durant la nuit. « Certains Jamaïcains craignent déjà pour les libertés individuelles », écrit le Jamaica Observer.
« A quoi bon présenter une énième stratégie de lutte contre la criminalité si depuis des années les gouvernements successifs trouvent un moyen de miner ces efforts ? », se demande aujourd'hui The Gleaner. Le journal accuse des responsables politiques toutes tendances confondues, d'avoir fermé les yeux sur des quartiers dans lesquels se sont installés les criminels, de n'avoir rien fait contre le trafic d'armes et d'avoir même distribué gratuitement des pistolets aux personnes dans les quartiers défavorisés afin de gagner des voix lors des campagnes électorales.

Trinité et Tobago : un million d'électeurs choisissent leur nouveau Parlement

L’élection générale qui se teint aujourd’hui à Trinité et Tobago est intéressante à plus d'un titre. Pour la première fois dans l'histoire de cet Etat archipel du sud des Caraïbes, une femme pourrait devenir Premier ministre. « Il s'agit de la charismatique Kamla Persad-Bissessar. A la tête d'une coalition de cinq partis d'opposition, elle a de bonnes chances de mettre un terme à la gouvernance du Mouvement national populaire qui dirige le pays depuis cinquante ans », explique le Miami Herald qui ajoute : « Le résultat de cette élection sera regardé de près au delà des deux îles de Trinité et Tobago, car la richesse pétrolière du pays lui a permis de jouer un rôle influent dans la région des Caraïbes. Si les liens historiques avec les Etats-Unis ne devraient pas être remis en cause, l'opposition a, toutefois, déjà annoncé qu'elle chercherait - en cas de victoire - un rapprochement économique avec le Brésil ».

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