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États-Unis: 139 millions versés aux gymnastes victimes d'agressions sexuelles par un ex-docteur de l'équipe nationale

Aux États-Unis, c’est l’épilogue judiciaire, en cette année olympique, d’une affaire qui a secoué le sport américain et en particulier la gymnastique. Le ministère de la Justice accepte de payer près de 140 millions de dollars aux victimes du docteur Larry Nassar.

Larry Nassar au tribunal le 5 février 2018, à Charlotte, Michigan.
Larry Nassar au tribunal le 5 février 2018, à Charlotte, Michigan. Getty/AFP/File
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Il n’est pas commun que le directeur du FBI, la police fédérale américaine, présente des excuses publiques. C’est pourtant ce qu’avait fait Christopher Wray en 2021. Des excuses pour l’inaction de ses services malgré des plaintes intervenues dès 2015 à Indianapolis, où se trouvent le siège et les installations de la Fédération américaine de gymnastique.

Des plaintes de gymnastes contre le médecin de l’équipe, le docteur Larry Nassar, coupable, comme l’enquête qui mettra une année à démarrer vraiment le prouvera, de multiples agressions sexuelles pendant des décennies, parfois sur des enfants de huit ans.

Pour éviter les poursuites, son principal employeur, l’université du Michigan, paye en 2018. Trois ans plus tard, le Comité olympique et paralympiques américain et la Fédération de gymnastique payent. Quelques semaines plus tard, des victimes, dont la multiple championne olympique Simone Biles, témoignaient devant le Sénat pour dire ce qu’elles avaient subi et comment le système l’avait permis.

Une facture de près d'un milliard

« Les autres victimes et moi-même avons été trahies par toutes les institutions qui étaient censées nous protéger », avait estimé en 2022 l'ancienne championne olympique McKayla Maroney, en pointant du doigt non seulement le FBI, mais aussi la fédération américaine, le comité olympique et le ministère de la Justice.

L’État fédéral va donc payer. Total de la facture pour éviter les poursuites : près d’un milliard de dollars. « Ces allégations auraient dû être prises au sérieux dès le départ », a reconnu Benjamin Mizer, un adjoint du ministère de la Justice. « Si ces règlements n'effaceront pas le mal que M. Nassar a infligé, nous espérons qu'ils aideront les victimes de ses crimes à obtenir le soutien essentiel dont elles ont besoin pour poursuivre leur guérison. »

Personne ne sera condamné à part Larry Nassar. Dans sa prison de Floride, il a été poignardé par un codétenu l’an dernier. Il a survécu à ses blessures et continue de purger sa peine de prison à vie.

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