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Revue de presse des Amériques

À la Une: un lundi sous haute tension en Haïti

Une personne tente de s'enfuir alors que le sénateur Jean Marie Ralph Fethiere tient une arme au poing, le 23 septembre 2019.
Une personne tente de s'enfuir alors que le sénateur Jean Marie Ralph Fethiere tient une arme au poing, le 23 septembre 2019. REUTERS/Andres Martinez Casares
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Haïti a connu ce lundi 23 septembre une journée de très fortes tensions aussi bien dans la capitale que dans plusieurs villes de province. Tout a commencé hier matin avec une séance prévue au Sénat à Port-au-Prince où devrait se tenir la séance de ratification du Premier ministre désigné Fritz William Michel, dont le discours de politique générale avait déjà obtenu l’aval de la Chambre des députés.

06:18

Analyse de Gotson Pierre, journaliste pour Alterpresse

Stefanie Schüler

Donald Trump a-t-il utilisé l’aide militaire américaine pour faire pression sur son homologue ukrainien ?

Les nouvelles révélations publiées par le Washington Post et le New York Times sèment le doute. Selon les informations du Washington Post, « le président américain a ordonné mi-juillet à son chef d’état-major de suspendre quelque 400 millions de dollars d’aide militaire prévue pour l’Ukraine. L’ordre a été transmis au Département d’État et au Pentagone. Les responsables ont reçu pour instruction de dire aux parlementaires que ce gel était lié à " un processus inter-organismes " sans fournir d’autres informations ».

Le président américain a ordonné ce gel de l’aide militaire une semaine seulement avant le coup de fil à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelenskiy. « Pendant cette conversation téléphonique, Donald Trump a mis le chef de l’État ukrainien sous pression pour qu’il ordonne une enquête sur le fils de Joe Biden, son possible rival démocrate à la présidentielle de 2020. En 2014, Hunter Biden avait intégré un groupe gazier ukrainien », rappelle le New York Times.

Donald Trump a réagi à ces nouvelles révélations ce lundi soir depuis New York. « Monsieur Trump a nié avoir gelé l’aide pour l’Ukraine dans une tentative de mettre la pression sur le président Zelenskiy avec l’objectif de nuire à l’ancien vice-président et actuel candidat démocrate à l’élection présidentielle, Joe Biden », rapporte le New York Times. « Mais seulement quelques moments auparavant », poursuit le quotidien, le président Trump a suggéré qu’il n’y aurait rien de mal à lier l’aide américaine pour l’Ukraine à une enquête sur la corruption de Monsieur Biden et de sa famille. « Pourquoi voudriez-vous donner de l’argent à un pays que vous pensez corrompu ? », a-t-il demandé.

Une nouvelle tentative d'impeachment ?

Face à ces nouvelles révélations, les démocrates au Congrès se posent à nouveau la question de savoir s’il faut lancer une procédure de destitution contre Donald Trump. « Si le président peut utiliser son mandat pour faire pression sur un gouvernement étranger à des fins de pure politique intérieure et s’il peut ensuite empêcher illégalement le Congrès d’enquêter sur la question sans en subir les conséquences, il s’agit là d’un abus du pouvoir présidentiel évident et sans équivoque, lance le Boston Globe. C’est un crime pour lequel l’outil de mise en accusation existe. Pourtant la cheffe des démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi, craint toujours qu’une procédure d’impeachment ne se retourne contre sa famille politique. Son objectif reste de battre Donald Trump dans les urnes en 2020. Mais quelle confiance pouvons-nous avoir dans l’issue de la prochaine présidentielle si Donald Trump utilise justement la présidence pour influencer le scrutin ? ».

Pour le Los Angeles Times aussi, « la procédure de destitution est désormais la seule option ». Pourtant, souligne le grand journal de la côte ouest, « nous avons jusqu’ici été réticents à l’idée d’un impeachment puisqu’une telle procédure traumatiserait inéluctablement une nation déjà divisée. Mais cette semaine, le président a franchi une ligne rouge. »

Il y a aussi des journaux qui soutiennent le président. À l’instar du New York Post qui accuse les autres médias de faire bloc contre Donald Trump pour protéger la famille Biden. « Une entreprise étrangère de gaz naturel choisit le fils d’une personnalité de premier rang de la politique américaine pour son conseil d’administration pour un salaire de 50 000 dollars par mois, alors que ce fils n’a aucune expertise en la matière, écrit l’éditorialiste. Le politicien se rend dans ce pays et demande la destitution d’un procureur qui enquête sur l’entreprise. Ce procureur est alors démis de ses fonctions et l’enquête est close. » Et le tabloïd de conclure : « Imaginez que le fils soit Eric Trump et la personnalité politique américaine Donald Trump. Les médias penseraient-ils que ce n’est pas une question digne d’intérêt ? ».

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