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Brésil

Jour de grève au Brésil, où Bolsonaro débarque encore un ministre

Jour de grève générale au Brésil ce vendredi 14 juin contre le gouvernement d’extrême droite de Jair Bolsonaro, sur fond d’instabilité politique. Le président vient en effet de démettre un troisième ministre en moins de six mois.

São Paulo, le 14 juin 2019: les grilles du métro de la capitale des affaires du Brésil sont fermées en ce jour de grève générale contre la politique économique et sociale de Jaïr Bolsonaro.
São Paulo, le 14 juin 2019: les grilles du métro de la capitale des affaires du Brésil sont fermées en ce jour de grève générale contre la politique économique et sociale de Jaïr Bolsonaro. REUTERS/Nacho Doce
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De nombreuses perturbations sont attendues dans les transports pour cette première journée de grève générale contre le gouvernement de Jair Bolsonaro, rapporte notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard. Des centaines de villes et d'agglomérations brésiliennes s'attendent à une journée de galère. Pas d'avion ou des retards à rallonge dans les aéroports et les ports. Les chauffeurs routiers ont annoncé qu'ils bloqueraient les routes.

Plusieurs manifestations sont également prévues ce vendredi dans tout le pays pour protester contre la réforme des retraites, qui est actuellement en débat à la Chambre des députés. Les caisses de l'Etat sont vides, alors pour faire rentrer de l'argent, le gouvernement entend repousser l'âge de départ à la retraite : 65 ans pour les hommes, 62 ans pour les femmes. La durée minimale des cotisations devrait être fixée à 40 ans.

Les syndicats craignent que les plus pauvres paient les pots cassés de la réforme. Elu notamment grâce aux voix des retraités, le président Bolsonaro est embarrassé. Il a en partie désavoué son ministre de l'Economie, principal architecte de cette réforme.

Autre sujet de tension, les coupes budgétaires dans l'éducation ont jeté des centaines de milliers de Brésiliens dans la rue en mai dernier.

Les grévistes vont également réclamer la libération de l’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, en prison depuis plus d’un an, alors que de récentes révélations du site d'investigation Intercept ont mis en cause l'impartialité de la justice.

Un nouveau ministre éjecté du gouvernement

Ce mouvement intervient alors que la popularité du gouvernement est en baisse, et que le président Jair Bolsonaro vient de renvoyer un troisième ministre en moins de six mois. Le général Santos Cruz, qui tentait de freiner les ardeurs des radicaux qui gravitent dans l’entourage de Jair Bolsonaro, a été remplacé au poste de secrétaire du gouvernement.

Un autre militaire, le général Luiz Eduardo Ramos, prend la relève. Les militaires qui occupent un tiers des portefeuilles ministériels et font figure de modérés au sein du gouvernement brésilien. Le président Bolsonra a d'ailleurs exclu de l'application de la réforme des retraites l'armée, son plus grand soutien.

► À lire aussi : La demande de libération de Lula reportée, Moro dans la tourmente

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