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Revue de presse des Amériques

À la Une: nouveau scandale de violences sexuelles aux États-Unis

Mis en cause dans une affaire de violences sexuelles, le procureur de New York, Eric Schneiderman, a démissionné le 7 mai 2018.
Mis en cause dans une affaire de violences sexuelles, le procureur de New York, Eric Schneiderman, a démissionné le 7 mai 2018. REUTERS/Brendan McDermid
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Ce lundi 7 mai 2018, le procureur de New York, Eric Schneiderman, a démissionné. Son départ intervient quelques heures après des révélations de quatre de ses anciennes campagnes dans le New Yorker qui l’accusent de graves violences sexuelles.

« Him too », (« lui aussi »), s’exclame le New York Times qui écrit : « Jusqu’à lundi soir, le procureur Eric Schneiderman était l’une des figures de proue du mouvement #MeToo. Désormais, il apparaît comme la dernière et répugnante preuve de l’ampleur de la brutalité insidieuse à laquelle est confronté ce mouvement. Tous ceux qui s’apprêtent à briguer la succession d’Eric Schneiderman à ce poste important devraient se rappeler que personne n’est au-dessus de la loi. »

Eric Schneiderman n’avait pas seulement une excellente réputation en tant que procureur, mais il était également l’une des étoiles montantes du parti démocrate. C’est ce que rappelle aujourd’hui un éditorialiste de la chaîne conservatrice Fox News en soulignant que Schneiderman était « l’un des leaders de la résistance à Donald Trump ». Dans l’article-choc du New Yorker, l’une des victimes raconte que son entourage l’avait dissuadée de porter plainte contre le procureur « car Eric Schneiderman était un précieux candidat en devenir, dont la perte aurait porté un coup sérieux au camp démocrate ». Et Fox News de conclure : « Arrêtons de placer des objectifs politiques au-dessus de tout. Quand nous les plaçons au-dessus de notre propre sécurité physique, il est grand temps que nous nous posions tous des questions. »

Nicaragua entre dans sa troisième semaine de manifestations

De nouveaux affrontements ont eu lieu ce lundi soir dans la capitale, Managua. Selon le Mouvement des étudiants, à la tête de la mobilisation contre le président Daniel Ortega, les jeunes, retranchés dans l’Université polytechnique, ont été attaqués par des militants pro-Ortega soutenus par la police nationale, rapporte La Vanguardia. Cette attaque a fait, selon les médecins qui se sont rendus sur place, au moins quatre blessés par balle dans les rangs des étudiants. Le but des policiers serait, selon les jeunes, de déloger les étudiants de l’Université polytechnique, devenue l’un des bastions de la lutte contre le président.

La police, elle, a une tout autre version. « Son directeur adjoint a déclaré que la police n’était pas présente à l’Université et a assuré qu’elle était la garante de l’ordre public », rapporte encore le journal. Malgré la répression violente des manifestations pacifiques qui se déroulent de manière presque quotidienne dans l’ensemble du pays, la mobilisation contre le gouvernement Ortega ne faiblit pas. Le quotidien La Prensa annonce pour ce mercredi une nouvelle marche, cette fois non seulement à l’appel du mouvement des étudiants, mais aussi des paysans. Une « marche pour la justice et la démocratie qui partira demain à 14 h de la cathédrale de Managua », rapporte le quotidien.

Face à la répression des manifestations, qui a déjà fait 47 morts et plus de 400 blessés, le vice-président américain, Mike Pence, a dénoncé le recours à ce qu’il a qualifié de « force meurtrière ». Des propos tenus par le numéro deux de la Maison Blanche devant l’Organisation des États américains, l’OEA. Mike Pence a aussi exhorté le président Ortega à laisser entrer la Commission interaméricaine des droits de l’homme au Nicaragua pour enquêter sur la mort des dizaines de manifestants, écrit El Nuevo Diario.

Colombie : enlèvement d’un leader communautaire

En Colombie, un leader communautaire du département du Cauca a été enlevé par des hommes armés. Cette affaire fait grand bruit, puisque Iber Angulo Zamora est tombé entre les mains de ses ravisseurs au moment même où les autorités tentaient de l’amener en lieu sûr.

Mercredi dernier, Iber Angulo Zamora échappe de justesse à un enlèvement, chez lui, dans la localité de Lopez de Micay. Cette tentative de prise d’otage alerte les autorités colombiennes, raconte El Espectador. Pour assurer la sécurité de ce défenseur des droits des Afro-Caribéens de la zone du Rio Naya, elles décident de l’amener dans la ville de Buenaventura. L’armée colombienne propose d’assurer la sécurité du transfert, mais le Défenseur du Peuple, qui assure les droits des citoyens face à l’État, préfère un voyage à bord d’une embarcation civile sur le fleuve Rio Naya. C’est justement lors de ce voyage sur l’eau qu’Iber Angulo Zamora est enlevé, déplore le journal.

L’armée colombienne impute cet enlèvement à un groupe de dissidents de l’ex-guérilla des FARC, le « front 31 », qui serait également responsable de la disparition ces dernières semaines de trois membres de la famille d’Iber Angula Zamora, rapporte El Tiempo. Le gouvernement offre 25 millions de pesos colombiens (environ 7 400 euros) pour chaque indice qui mènerait à la capture des ravisseurs. La communauté des Afro-Caribéens du Rio Naya se montre plus prudente. Toujours selon El Tiempo, elle dit ne « pas savoir qui sont les ravisseurs ni connaître les raisons de l’enlèvement d’Iber Angula Zamora et des autres membres de sa famille ».

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