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Equateur

Equateur: une marche pour la paix dans un pays troublé par les assassinats

Plusieurs milliers de personnes ont défilé jeudi 19 avril dans les rues de Quito pour réclamer la paix dans un pays convulsionné depuis fin janvier par une série d'attentats et d'assassinats. Depuis la mort de quatre soldats et des trois membres de l'équipe de journalistes du quotidien El Comercio, un jeune couple a été enlevé par un groupe dissident des FARC et toute la frontière nord du pays est militarisée.

Des Equatoriens défilent à Quito lors d'une marche contre la violence, le 19 avril 2018.
Des Equatoriens défilent à Quito lors d'une marche contre la violence, le 19 avril 2018. Cristina Vega Rhor / AFP
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Avec notre correspondant à QuitoEric Samson

« Non au terrorisme, oui au journalisme », était l'un des cris de ralliement des manifestants, beaucoup vêtus de blanc en l'honneur des victimes.

Dans la foule, Marco Arrauz, directeur adjoint du Comercio, se félicite de cette réaction citoyenne. « Les journalistes et la société en général ont décidé de faire face, de refuser la peur et de se battre pour un pays de paix. »

N'ayant pas connu jusqu'à présent de situation à la Colombienne ou à la Mexicaine, deux pays où les assassinats de journalistes sont fréquents et l'impunité presque générale, de nombreux jeunes journalistes, comme Daniel Costa, se demandent de quoi l'avenir sera fait.

« Les gens ont peur, surtout les plus jeunes. Pour les journalistes, c'est une situation complètement nouvelle mais il faut continuer à couvrir. Notre vocation est mise à l'épreuve. »

Carla Sandoval travaillait avec le reporter Javier Ortega, le photographe Paul Rivas et leur chauffeur Efrain Segarra. Comme ses collègues de la rédaction, elle est encore en état de choc.

« Quand on parlait de ces risques en classe, cela restait très théorique. On pensait que cela arrivait dans des pays comme la Syrie mais pas ici. Maintenant que nous le vivons, c'est comme un cauchemar dont on ne sait pas comment il va terminer. »

Par ailleurs, la journée de jeudi a été marquée par trois alertes à la bombe à Quito. Sur la côte du Pacifique, la police a capturé 1,8 tonne de drogue à Mompiche lors d'une opération durant laquelle une personne a été tuée et un policier amputé d'une main.

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