Surconsommation d'antidouleurs: l'appel à l'aide de treize villes canadiennes
Le Canada fait face à un problème de santé publique majeur concernant l'utilisation d'opioïdes, des médicaments initialement prescrits pour combattre la douleur chronique. Les décès et surdoses liés à cette drogue ont fait 2 300 morts dans ce pays depuis 2015, soit bien plus que les victimes du sida dans les pires années. Confrontés à ce fléau, les maires canadiens de treize villes réclament un plan d'urgence au gouvernement canadien afin de lutter de façon coordonnée contre cette épidémie de décès.
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Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Il suffit d'une dose de 150 milligrammes de Fentanyl, soit bien moins qu'un gramme pour tuer un utilisateur de ce médicament devenu drogue d'abus. Un médicament cent fois plus puissant que la morphine, et qui provoque des effets euphorisants ressemblant à celui de l'héroïne.
Que ce soit pour traiter la douleur ou se droguer, cet opioïde fait des ravages au Canada. En particulier en Colombie-Britannique où 120 personnes décèdent chaque mois de son utilisation.
Désormais, les pompiers, les policiers, les équipes d'urgence disposent d'un antidote, le Nalaxone, pour traiter les surdoses dans la rue.
Demande de moyens
Les maires regroupés dans la Fédération canadienne des municipalités veulent disposer de moyens supplémentaires pour mieux coordonner la lutte. Ils réclament un accès plus rapide à des traitements de substitution pour les toxicomanes. Les données précises sur les décès liés à cette drogue manquent également dans certaines provinces comme l'Ontario, par exemple.
Les villes veulent aussi comprendre quelles quantités de Fentanyl les médecins prescrivent à leurs patients, et dans quel but pour mieux combattre ce fléau.
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