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République dominicaine

République dominicaine: deux journalistes tués pendant une émission

Deux journalistes ont été tués en République dominicaine mardi 14 février par un inconnu alors qu'ils diffusaient en direct sur Facebook Live depuis leur studio de la radio 105.3 FM de San Pedro de Macoris. Ils présentaient leur programme «Milenio Caliente», sur la société, la corruption et le trafic de drogue. Le tueur a réussi à s'enfuir. La secrétaire de la radio, grièvement blessée, a été transportée dans une clinique où elle a commencé à répondre aux enquêteurs. Reporters sans frontières a signalé que des journalistes avaient déjà été ciblés par des attaques sur des dossiers sensibles.

La police en train de relever des empreintes à l'entrée des locaux de la radio, le 14 février 2017.
La police en train de relever des empreintes à l'entrée des locaux de la radio, le 14 février 2017. STR / afp
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Les victimes sont le journaliste et directeur de la radio, Luis Manuel Medina, ainsi que de l'animateur Luis Martinez. Les employés de la radio ont raconté que l'attaquant a d'abord tué le directeur de la station dans son bureau avant de se diriger à la cabine d'enregistrement pour assassiner le journaliste, puis de tirer sur la secrétaire.

Pour Olivo de Leon, du Collège des journalistes de République dominicaine, il est clair qu'il s’agit d'un assassinat sur commande.

« Ce qui s'est passé ce mardi aux alentours de 11h20 du matin a endeuillé la presse de la République dominicaine. Il n'y a pas de précédent dans le pays ! Qu'un homme armé entre dans le bâtiment d'un média et tire sur tous ceux qui sont sur son passage ! a-t-il souligné. Nous avons demandé aux autorités l'arrestation, l'identification des responsables, tant matériels qu'intellectuels. Car en analysant le mode opératoire, nous sommes sûrs qu'il s'agit d'assassinats sur commande. La secrétaire, qui a miraculeusement survécu, a identifié l'auteur matériel de ces faits et tout porte à croire que cela a quelque chose à voir avec le narcotrafic. Parce que l'émission de radio dénonçait ce fléau depuis plusieurs semaines et avait même cité des entités qui étaient impliquées dans ces trafics. Maintenant, c’est aux autorités de faire leur travail pour arrêter l'auteur matériel et lui faire avouer le nom de l'auteur intellectuel, afin qu'ils soient déférés devant la justice et qu'ils paient, comme la loi le prévoit, pour ces crimes odieux. »

En 2016, la République dominicaine était classée 62e, sur 179, dans l'indice sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. « Les journalistes qui osent s'en prendre à la corruption ou au trafic de drogues sont souvent les victimes de violence physique voire de meurtre », note l’ONG sur la page internet consacrée à ce pays.

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