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Canada / Automobile

Canada: une grève menace Ford, Fiat Chrysler et General Motors

Les salariés canadiens des trois géants de l'automobile américaine, Ford, Fiat Chrysler et General Motors, réclament des augmentations et le maintien de leurs usines. Depuis la signature du traité de libre-échange nord-américain (Alena) en 1994, le Canada se voit délaisser par les constructeurs automobiles au profit du Mexique et craint pour la survie de ses emplois.

Des pick-ups Chrysler Jeep Dodge garés devant une agence Chrysler à  Methuen, dans le Massachusetts, le 30 avril 2009.
Des pick-ups Chrysler Jeep Dodge garés devant une agence Chrysler à Methuen, dans le Massachusetts, le 30 avril 2009. ( Photo : Brian Snyder / Reuters)
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Candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton a présenté jeudi 11 août au soir son programme économique à Detroit. Dans ce berceau de l'automobile américaine s'ouvrent des négociations qui s'annoncent difficiles entre les trois grands constructeurs américains de l'automobile et l'Unifor, le syndicat canadien du secteur.

Les salariés canadiens de Ford, Fiat Chrysler et General Motors réclament des augmentations et des engagements quant à la pérennité des sites, et menacent de faire grève s'ils n'obtiennent pas gain de cause en septembre. Le 19 septembre en effet, l'actuelle convention collective expirera.

La question récurrente de l'Alena

L'Alena apparaît en toile de fond de ces discussions. Signé en 1994, cet accord de libre-échange entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique a redessiné la carte de la production automobile en Amérique du Nord. Ces dernières années, les trois grands constructeurs se sont surtout tournés vers le Mexique pour fabriquer leurs voitures.

Ford a même annoncé en avril dernier un investissement de près d'1,5 milliard de dollars dans une usine mexicaine avec à la clef la création de 2 800 emplois dans le pays. Les Canadiens, qui ont vu l'activité décliner au fil des ans, demandent des garanties et des investissements pour assurer la pérennité de l'activité et des emplois sur leur sol canadien : 23 000 personnes y travaillent aujourd'hui pour General Motors, Fiat Chrysler et Ford.

Seules 15 % des voitures fabriquées en Amérique du Nord le sont encore aujourd'hui au Canada, contre 25 % avant la crise de 2008. Vingt-deux ans après sa signature, l'Alena n'a toujours pas été digéré, y compris aux Etats-Unis. Les deux candidats à la présidentielle, Donald Trump le républicain et Hillary Clinton la démocrate tirent à boulets rouges sur cet accord et envisagent l'un comme l'autre de le renégocier.

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