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Bolivie

Corruption: la police bolivienne dans l'oeil du cyclone

C'est une affaire qui embarrasse le gouvernement bolivien et qui a conduit ce mardi au limogeage du ministre de l'Intérieur. Dimanche dernier, Martin Belaunde, ex-conseiller du président péruvien Ollanta Humala, fuyait sa résidence surveillée à La Paz où il attendait son extradition vers le Pérou. Belaunde est poursuivi pour corruption par la justice péruvienne. Le gouvernement bolivien, lui, a ouvertement évoqué des « complicités » à l'intérieur des forces de police.

L'ancien conseiller présidentiel Martin Belaunde, lors d'une interview à Reuters, le 13 mai 2015. Sa fuite aurait été facilitée par des complicités au sein de la police.
L'ancien conseiller présidentiel Martin Belaunde, lors d'une interview à Reuters, le 13 mai 2015. Sa fuite aurait été facilitée par des complicités au sein de la police. REUTERS/David Mercado
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Avec notre correspondant à La Paz, Reza Nourmamode

C'est un Evo Morales très remonté qui a annoncé en personne la démission du ministre de l'Intérieur Hugo Moldiz, et son remplacement par Carlos Romero, un proche du président bolivien.

« Le gouvernement a été bien trop patient avec certains secteurs de la police nationale », a notamment déclaré le chef de l'Etat. La police bolivienne, connue pour être l'une des plus inefficaces et corrompues du continent, est désormais mobilisée pour retrouver Martin Belaunde alors qu'une dizaine de ses proches ont été arrêtés pour être interrogés.

L'homme d'affaires, ancien directeur de communication de la campagne présidentielle de l'actuel chef d'Etat péruvien Ollanta Humala, s'est échappé dimanche dernier de son domicile à La Paz, alors qu'il devait être extradé vers le Pérou où il est accusé de corruption. En résidence surveillée depuis le 21 janvier, son ultime appel pour obtenir l'asile avait été rejeté le 11 mars dernier.

Cette affaire embarrasse fortement Evo Morales, non seulement vis-à-vis du Pérou, mais aussi car le président bolivien souhaitait faire de cette extradition un exemple, alors même que plusieurs de ses opposants en exil ont eux obtenu l'asile politique au Brésil ou encore au Paraguay.

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