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Syrie / Culture

Syrie: le Festival de Kafranbel salue le soulèvement

Des militants anti-régime de la ville de Kafranbel ont marqué dimanche 16 mars le troisième anniversaire du soulèvement en Syrie par un festival, avec des films en plein air et des expositions. Le festival se poursuit jusqu'à mardi 18 mars.

Une installation artistique de robes et de pieds de mouton pour dénoncer la violence en Syrie. Image prise à Kafranbel dans le nord-ouest de la province d'Idleb.
Une installation artistique de robes et de pieds de mouton pour dénoncer la violence en Syrie. Image prise à Kafranbel dans le nord-ouest de la province d'Idleb. REUTERS/Aref Haj Youssef
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Cette ville contrôlée par les rebelles dans le nord-ouest de la province d'Idleb, s'est fait connaître pour les slogans humoristiques en arabe et en anglais particulièrement créatifs que ses militants inventaient lors des manifestations hebdomadaires du vendredi, qui ont beaucoup circulé sur internet.

Le festival a débuté samedi, jour où le conflit entrait dans sa quatrième année, et se poursuit jusqu'à mardi sous le slogan « la révolution contre la dictature militaire et aussi contre l'extrémisme religieux »

Kafranbel a été attaquée par de l'État islamique en Irak et au Levant, un groupe armé jihadiste qui combat le régime, mais a aussi combattu ses anciens frères d'armes rebelles au début de l'année. 

Dans le cadre de ce festival, les militants ont lancé une campagne baptisée « la liberté est une nécessité », encourageant les participants à inscrire sur des murs de la ville des versets du Coran déconseillant la violence. Le directeur du festival, Amer Matar, a indiqué que ce thème avait été choisi, car « l'extrémisme (religieux) occasionne de grandes pertes pour la révolution, et comme le régime, c'est un ennemi de la liberté et de la construction d'un État démocratique. »

Le soulèvement a débuté de façon pacifique le 15 mars 2011 avant de se militariser face à la répression implacable du pouvoir, jusqu'à devenir une guerre civile complexe qui a fait 146 000 morts, selon une ONG, et des millions de déplacés.

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