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Corée du Nord / Corée du Sud

Kim Jong-un et le président sud-coréen pourraient se rencontrer

L'annonce est tombée ce mardi 6 mars 2018. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aurait déclaré aux émissaires sud-coréens envoyés par Séoul qu’il était prêt à des négociations avec les Etats-Unis, au sujet de l’abandon de son programme nucléaire. Les deux Corées sont aussi tombées d’accord pour un sommet au plus haut niveau en avril.

Le numéro un nord-coréen Kim Jong-un à Pyongyang en avril 2017.
Le numéro un nord-coréen Kim Jong-un à Pyongyang en avril 2017. REUTERS/Damir Sagolj/File Photo
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Avec notre correspondant à Séoul,  Frédéric Ojardias

Lundi soir, l'homme fort du régime de Pyongyang a reçu lors d’un dîner des émissaires envoyés par la Corée du Sud. Kim Jong-un n’avait encore jamais rencontré de représentant du Sud depuis sa prise de pouvoir en 2011.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des efforts de dialogue initiés par le président sud-coréen Moon Jae-in pour apaiser les tensions provoquées par les progrès rapides du programme nucléaire et balistique du régime des Kim.

Kim Jong-un en personne se serait dit prêt à des négociations avec les Etats-Unis sur la dénucléarisation de son régime. Et il suspendrait tout essai nucléaire ou balistique pendant la durée de tels pourparlers, ont précisé les émissaires sud-coréens de retour de Pyongyang.

Rencontre au plus haut niveau

La Corée du Nord aurait même affirmé son engagement à renoncer au nucléaire à long terme, si la stabilité de son régime était assurée. Une déclaration à prendre avec prudence, car de telles assurances seront difficiles à obtenir.

Les deux Corées sont aussi tombées d’accord pour un sommet entre leurs deux dirigeants, fin avril. Cette rencontre sera la première entre le nordiste Kim Jong-un et le sudiste Moon Jae-in.

Elle aura lieu sur la frontière, à Panmunjeom, l’unique point de contact entre les deux moitiés de la péninsule. Une ligne de communication téléphonique directe entre les deux dirigeants sera aussi établie.

Ce sera le troisième sommet de ce type entre les dirigeants des deux pays à avoir lieu depuis la fin de la guerre de Corée, en 1953. Les deux précédents rendez-vous avaient eu lieu en 2000 puis en 2007.

Une avancée spectaculaire

Enfin, Pyongyang se serait engagé à ne pas utiliser d’armes nucléaires ou conventionnelles contre le Sud, une déclaration qui en réalité est un moyen de demander à Séoul de faire pression sur son allié américain pour le dissuader de mener des frappes préventives sur le Nord.

Cette série de déclarations spectaculaires représente une avancée considérable. Elle montre une réelle volonté de détente, à Séoul comme à Pyongyang, après des mois de tensions et de menaces de guerre.

C'est Chung Eui-yong, conseiller pour la sécurité du président sud-coréen, qui a fait ces annonces. Avec sa délégation de diplomates, il est resté plus de quatre heures à discuter avec Kim Jong-un à Pyongyang lundi.

Il s'agissait des plus hauts responsables du Sud à se rendre en Corée du Nord depuis plus de dix ans. Le résultat d'un tout aussi spectaculaire rapprochement lors des Jeux olympiques de PyeongChang.

Les émissaires envoyés par Séoul côté Nord doivent en principe décoller mercredi pour Washington afin de rendre compte de ce voyage. Les Etats-Unis viennent d'imposer de nouvelles sanctions unilatérales très violente contre le Nord.

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