Deux émissaires sud-coréens envoyés à Pyongyang ce lundi
La Corée du Sud dépêche ce lundi 5 mars 2018 côté Nord une importante délégation comprenant plusieurs émissaires, pour rencontre Kim Jong-un. Une visite de haut niveau qui s’inscrit dans le cadre des efforts de dialogue initiés par le président sud-coréen Moon Jae-in. Lors des JO d’hiver organisés en Corée du Sud le mois dernier, deux délégations nord-coréennes s’étaient rendues à Séoul.
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Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Séoul tente d’apaiser les tensions provoquées par les progrès rapides du programme balistique et nucléaire de la Corée du Nord l’année dernière, et par les insultes et les menaces de guerre régulièrement proférées par le président américain Donald Trump.
Le président sud-coréen Moon Jae-in envoie ce lundi à Pyongyang deux émissaires de haut niveau : son conseiller à la sécurité nationale, Chung Eui-yong, et le chef de ses services secrets, Suh Hoon, un habitué des discussions en coulisses avec le Nord.
Le premier est en contact étroit avec McMaster, le conseiller à la sécurité de la Maison Blanche, tandis que le deuxième avait participé aux discussions préalables aux deux sommets intercoréens de 2000 et 2007. Une rencontre est organisée entre les deux hommes et Kim Jong-un, le dirigeant nord-coréen.
Dialogue avec la Corée du Nord : l'opposition sud-coréenne est contre
L'objectif est d’améliorer les relations Nord-Sud, et surtout de convaincre le régime de Kim Jong-un d’entamer rapidement des négociations de dénucléarisation avec les Etats-Unis. Les deux émissaires s’envoleront d’ailleurs pour Washington, dès la fin de leur visite de deux jours.
A Séoul, l’opposition conservatrice critique ces efforts en faveur du dialogue. Elle les compare même avec l’accord de Munich passé avec Hitler, à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
De son côté, le gouvernement sud-coréen estime que le temps presse. La reprise en avril des exercices militaires Corée du Sud-Etats-Unis devrait raviver les tensions et compliquer la relance des pourparlers. Des pourparlers face auxquels les Etats-Unis cachent mal leur scepticisme, en dépit de l’insistance de leur allié sud-coréen.
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