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Corée du Sud

Corruption en Corée du Sud: 12 ans de prison requis contre l'héritier de Samsung

Le parquet sud-coréen a requis, ce lundi 7 août, 12 ans de réclusion à l'encontre de l'héritier de l'empire Samsung dans le retentissant scandale de corruption qui a emporté l'ex-présidente Park Geun-Hye.

Depuis la crise cardiaque de son père en 2014, Lee Jae-Yong, 49 ans, dirige de fait le mastodonte dont le navire amiral, Samsung Electronics, est le premier fabricant mondial de smartphones.
Depuis la crise cardiaque de son père en 2014, Lee Jae-Yong, 49 ans, dirige de fait le mastodonte dont le navire amiral, Samsung Electronics, est le premier fabricant mondial de smartphones. ©REUTERS/Jung Yeon-Je
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Lee Jae-Yong, vice-président de Samsung Electronics et fils du président du groupe Samsung, Lee Kun-Hee, est accusé d'avoir été « le bénéficiaire ultime » des délits commis à l'occasion de cette affaire. Si les juges suivent les réquisitions du parquet, il s'agirait d'une des sentences les plus sévères jamais infligées à un patron de chaebol, ces vastes conglomérats qui dominent l'économie sud-coréenne.

Lee Jae-Yong et quatre autres cadres dirigeants de Samsung, qui pèse un cinquième du PIB sud-coréen, sont accusés d'avoir soudoyé la confidente de l'ombre de l'ex-présidente à coup de millions de dollars en échange de faveurs politiques, en particulier l'aval des autorités à une fusion controversée. « Les prévenus entretenaient des liens rapprochés avec le pouvoir et cherchaient à obtenir des bénéfices personnels », a dit le procureur.

Lee Jae-Yong est également poursuivi pour abus de biens sociaux et pour avoir caché des actifs à l'étranger. Dix ans de réclusion ont été réclamés contre trois de ses co-prévenus et sept ans de prison contre le quatrième. L'héritier du groupe Samsung avait fait valoir la semaine dernière, en prenant la parole pour se défendre pour la première fois à la barre, qu'il ne jouait aucun rôle dans les prises de décisions du groupe et qu'il « écoutait la plupart du temps les autres cadres ».

Relations malsaines

La fusion en cause concerne deux unités de Samsung, Cheil Industries et C&T, réalisée en 2015 après avoir reçu le feu vert de la caisse nationale de retraites, un important actionnaire de Samsung. Elle était considérée comme une étape clé pour la transition en douceur au sommet du groupe Samsung.

Cette opération avait été dénoncée par certains actionnaires emmenés par le fonds spéculatif américain Elliott, qui estimaient que C&T avait été délibérément sous-évaluée. Samsung, le chaebol qui a versé les plus grosses sommes à des fondations contrôlées par l'amie de Park Geun-hye, est aussi soupçonné d'avoir versé des millions d'euros, sous couvert de financer en Allemagne les entraînements sportifs de cavaliers sud-coréens, parmi lesquels la fille de la confidente.

Les avocats de Lee Jae-Yong, qui dément tout, arguent que l'accusation ne tient pas debout et que les prévenus n'ont jamais rien cherché à obtenir en retour des sommes versées. Le jugement est attendu dans le courant du mois.

(avec AFP)

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