Pékin demande à Taïwan de reconnaître le principe d'«une seule Chine»
Au lendemain de l’intronisation de la nouvelle présidente taïwanaise, la Chine hausse le ton envers Taipei. Pékin rappelle à Tsai Ing-wen entrée dans ses fonctions vendredi 20 mai que si elle ne reconnaît pas le principe d’« une seule Chine », alors l’empire du Milieu coupera officiellement ses contacts avec l’île.
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Avec notre correspondante à Shanghai, Angélique Forget
Alors même que Tsai Ing-wen a appelé vendredi 20 mai à un « dialogue positif avec la Chine », Pékin menace de suspendre ses relations avec l’île. La Chine somme une fois de plus la nouvelle présidente taiwanaise de reconnaître le consensus de 1992, comme l’avait fait le président sortant.
Il s’agit d’un accord tacite conclu entre Pékin et Taipei, qui reconnaît l’existence d’une seule Chine. Concrètement, les deux parties admettent appartenir à une seule nation, mais que c’est à elles de décider quel gouvernement doit les diriger. Mais le Parti démocrate progressiste et indépendantiste (PDP) de la nouvelle présidente n’a jamais reconnu cet accord.
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Tsai Ing-wen admet l’existence historique de ce pacte, mais dans son discours d’intronisation, elle a veillé à ne pas prononcer le mot « consensus ». C’est précisément ce qui a irrité Pékin.
Pour calmer le jeu, Tsai Ing-wen préfère parler de statu quo, mais pour le gouvernement chinois, cela ne suffit pas. Pékin avertit Taiwan : « La paix sera impossible si l’île fait le choix de l’indépendance. »
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