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La revue de presse des Amériques

À la Une: l’ultimatum de l’opposition à Evo Morales a expiré

Des manifestants contre le président Evo Morales bloquent une rue de La Paz, le 4 novembre 2019.
Des manifestants contre le président Evo Morales bloquent une rue de La Paz, le 4 novembre 2019. REUTERS/Kai Pfaffenbach
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En Bolivie a expiré hier soir l’ultimatum, lancé par une partie radicale de l’opposition au président pour le forcer à démissionner. Comme on pouvait s’y attendre, Evo Morales n’a pas abandonné son poste. Par conséquent, l’une des figures de proue de l’opposition a annoncé « la radicalisation de la grève civique dans le but de paralyser à partir de ce mardi les institutions de l’État à l’exception des aéroports, des hôpitaux et des services publics de base », rapporte El Tiempo. Lors d’un grand rassemblement à Santa Cruz, bastion de l’opposition, « Luis Fernando Camacho, a déclaré à la foule : "nous libérerons notre nation demain après-midi "  ». Pour cela le président de l’influent Comité Pro-Santa Cruz dit vouloir se rendre à la capitale, La Paz, muni d’un message pour le président Evo Morales.

« Qu’il sache que je n’y vais pas avec les armes, j’y vais muni de ma foi et de mon espoir, avec une bible dans ma main droite et sa lettre de démission dans ma main gauche ». Après ses déclarations, Fernando Camacho est en effet arrivé à La Paz dans la soirée par avion, annonce La Razon. Mais accueilli par des militants pro-Morales il n’a pas pu quitter l’aéroport et a dû rebrousser chemin pour rentrer finalement à Santa Cruz.

Pendant ce temps, le gouvernement bolivien a dénoncé hier devant le Conseil permanent de l’Organisation des États américains une tentative de coup d’État. Une tentative « menée par des groupes radicaux qui mettent ainsi en danger la démocratie en Bolivie », rapporte El Cambio, le quotidien proche du pouvoir socialiste. « Le ministre bolivien des Affaires étrangères a pointé du doigt Fernando Camacho, qui, selon ses dires, lance systématiquement des appels à la confrontation, la violence et au renversement du président constitutionnellement élu ».

Dans ce contexte de tensions accrues, l’armée bolivienne a pris la parole hier. Resté jusqu’à présent silencieux face à la crise post-électorale, le commandement des forces armées a finalement émis un communiqué hier soir, annonce El Deber : « Nos troupes assureront le maintien de la démocratie, l’unité du peuple bolivien et l’intégrité de notre souveraineté nationale », affirme l’institution militaire qui souligne être soumise à la loi et au respect de la Constitution.

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Cette mobilisation a été lancée à l’appel de l’opposition pour forcer le président Jovenel Moïse à la démission. Pour en parler le rédacteur en chef d'Alterpresse, Goston Pierre.

04:15

Gotson Pierre, le rédacteur en chef d'Alterpresse

Stefanie Schüler

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Guatemala : USAID a contribué à la mise en place d’organismes de prêt rendant possible la migration vers les États-Unis

C’est une enquête explosive que publie aujourd’hui le Washington Post : l’agence américaine pour le développement international, USAID, a indirectement transformé le Guatemala en l’un des principaux pays de départ des migrants clandestins vers les États-Unis. Comment ? En contribuant à la création d’un système de microfinance. « Dans la vallée de Nebaj, banques, coopératives et microfinance lancent leurs slogans sur des panneaux qui parsèment les routes sinueuses : " Crédit en trois jours ". " Financement de votre petit commerce ".  " Nous avons baissé nos taux d’intérêt ! ". « Les autorités américaines, raconte le Washington Post, ont longtemps vanté le pouvoir de la finance pour sortir les gens de la pauvreté. Et les États-Unis ont consenti des prêts aux agriculteurs et aux propriétaires de petites entreprises dans les pays en développement. Mais ici, dans les hauts plateaux guatémaltèques, l’épicentre de l’exode des migrants du pays, ces prêts financent souvent une activité différente, la plus rentable de la région : le trafic de migrants vers le nord... aux États-Unis. »

Au cours des neuf derniers mois, le nombre de Guatémaltèques arrivant à la frontière américaine a augmenté pour atteindre plus de 250 000 personnes. La plupart de ces Guatémaltèques sont des agriculteurs très pauvres qui ont pourtant réussi à réunir jusqu’à 12 000 dollars pour financer leur voyage vers le nord. « Grâce à un vaste système de crédit qui inclut des institutions financières mises en place et soutenues par les États-Unis et la Banque mondiale. La plus grande organisation de microfinance du Guatemala aide désormais les Guatémaltèques à accéder aux dollars nécessaires pour migrer  », affirme le quotidien.

« Mais les conséquences sont parfois dramatiques. Notamment pour ceux qui échouent dans leur voyage - ceux qui sont renvoyés chez eux avant d’avoir gagné suffisamment d’argent pour rembourser leurs emprunts. Ces Guatémaltèques sont pris au piège de leurs dettes. Ils perdent leurs économies, leurs petits commerces et même leurs maisons, ce qui les rend plus susceptibles d’essayer de migrer à nouveau », prévient le Washington Post.

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