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La revue de presse des Amériques

A la Une: Etats-Unis, les élections de mi-mandat, un scrutin qui divise

Des autocollants «J'ai voté aujourd'hui» pour les élections de mi-mandat sont visibles dans un bureau de vote à West Des Moines dans l'État de l'Iowa, le 6 novembre 2018.
Des autocollants «J'ai voté aujourd'hui» pour les élections de mi-mandat sont visibles dans un bureau de vote à West Des Moines dans l'État de l'Iowa, le 6 novembre 2018. ©REUTERS/Scott Morgan
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Les élections de mi-mandat aux États-Unis : un scrutin qui divise le pays comme jamais dans l’histoire américaine

Selon le New York Times, ces élections de mi-mandat sont déjà entrées dans l’histoire américaine comme celles qui ont le plus divisé la population. Une division dont le président Donald Trump porte en grande partie la responsabilité, poursuit le journal. Car c’est lui qui a construit sa campagne sur la peur, la division et les insultes, écrit le New York Times. Autre nouveauté de cette course au Congrès, relève le journal : jamais autant de candidats LGBT ne se sont présentés à une élection aux États-Unis.

Et pour ce qui des résultats aucun journal n’ose un pronostic. « Imprédictible », imprévisible titre le Washington Post. Les démocrates espèrent reconquérir la Chambre des représentants alors que les républicains tablent sur une victoire au Sénat qui leur permettrait de conserver la majorité. Mais les deux partis restent prudents, note le Washington Post, qualifiant l’élection de premier référendum national sur la politique du président Donald Trump.

Les abstentionnistes, la clé du scrutin ?

C’est en tout cas l’avis du Washington Post qui publie le portrait de certains de ces « nonvoters ». Ceux qui ont décidé de bouder les urnes sont nombreux. Environ un électeur sur deux ne participera pas au scrutin, écrit le Washington Post. Pourquoi ? « Parce que les dirigeants ce de pays sont toujours choisis par les riches et les puissants », explique par exemple une habitante de la Virginie de l’Ouest, Charlotte Greenleaf, à un reporter du Washington Post. Agée de 60 ans, sans emploi, elle poursuit : « ma mère m’a toujours dit, si tu n’as rien à dire, eh bien, ne dis rien ! ». Charlotte Greenleaf n’est pas satisfaite avec le président Donald Trump. Mais sa frustration ne la pousse pas à se rendre aux urnes. Au contraire, elle a décidé de ne plus regarder la télé, ni écouter la radio ou lire un journal. Elle s’informe en discutant avec des gens, en faisant des courses en ville. Alors, comment peut-on mobiliser les électeurs potentiels comme Charlotte Greenleaf ? D’après le Washington Post, les candidats dépensent de plus en plus d’argent pour attirer justement les abstentionnistes, avec pour l’instant un succès mitigé.

L’appel des journaux à voter !

C’est à la Une de lIowa State Daily. « Voter aujourd’hui est plus important que jamais », titre le quotidien, en s’adressant directement aux lectrices et lecteurs : oui, il y a des raisons pour se sentir éloigné de la politique mais il est nécessaire que votre voix soit entendue par les gouvernements, au niveau local, régional et fédéral.

Pour le Boston Globe, l’enjeu de ce scrutin c’est avant tout un vote pour ou contre Donald Trump. Les électeurs vont se prononcer sur le président, sa politique et son style. C’est aussi le premier « test de durabilité » pour les républicains qui se trouvent depuis deux ans sous la « franchise de Donald Trump ». Le président qui a tenté de recentrer la campagne sur lui-même. C’est l’avis du journal argentin La Nacion qui estime que Trump a fait ce qu’il pouvait faire de mieux : à savoir du Trump. « Il s’est targué de bons résultats économiques, a diabolisé les démocrates et qualifié la caravane des migrants qui se dirigent vers la frontière américano-mexicaine de " menace " pour le pays. Et tout cela dans le seul but de mobiliser sa base ». La Nacion fait le compte : en sept semaines, le président a enchainé les réunions et les discours, en faisant 1419 fausses déclarations ou déclarations mensongères, soit une trentaine par jour.

L’enjeu pour les démocrates

Pendant deux ans, écrit le Boston Globe, les démocrates n’ont fait que se plaindre de Donald Trump à la télévision. A compter de ce soir, cette contestation pourrait se muer en projet politique constructif. Autre élément que le parti démocrate doit regarder de près : le profil des candidats qui l’emporteront. Des profils qui pourraient permettre à ce parti de mieux définir les candidats potentiels pour la présidentielle de 2020.

Pour la presse mexicaine, ce qui est en jeu, en fait, c’est le choix du modèle de société. Quel projet l’emportera ce soir, se demande le journal La Jornada : Celui qui prône une société ouverte, un projet défendu par beaucoup de jeunes, de femmes, de latino-américains et d’afro-américains ? Ou celui qui prône la haine raciale et qui porte sur la nostalgie d’un pays qui n’a jamais existé. Ces élections, résume La Jornada, sont finalement « une bataille entre le passé et le futur des États-Unis ».

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