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Venezuela

Venezuela: Maduro lance son Assemblée constituante «populaire»

Alors que le pays est en proie à de violentes manifestations qui ont fait déjà 55 morts, le président vénézuélien Nicolas Maduro a lancé mardi son processus d'Assemblée constituante malgré le refus de l'opposition qui y voit un moyen de confisquer le pouvoir.

Le président Maduro avec un document montrant les détails de son projet d'Assemblée constituante le 24 mai 2017 à Caracas.
Le président Maduro avec un document montrant les détails de son projet d'Assemblée constituante le 24 mai 2017 à Caracas. Fuente/Reuters.
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Devant des milliers de sympathisants arborant T-shirts et casquettes rouges, le chef de l'Etat socialiste a signé le décret fixant les modalités d'élection des 540 membres de cette Assemblée appelée à rédiger une nouvelle Constitution. Dans la foulée, la présidente du Conseil national électoral, Tibisay Lucena, a annoncé à la télévision que l'élection de l'Assemblée constituante devrait avoir lieu « à la fin du mois de juillet », et le 10 décembre ce sera l’élection des gouverneurs, qui aurait dû avoir lieu en décembre 2016, et les élections municipales.

Manœuvre « frauduleuse »

Pour l'opposition, le recours à une Assemblée constituante « populaire », selon le terme de M. Maduro, est une manœuvre du président pour façonner une Constitution « à son image ». En outre, l'Assemblée constituante siégera dans l'hémicycle du Parlement, seule institution contrôlée par l'opposition depuis sa large victoire aux élections législatives de fin 2015. Ce qui revient de fait à déloger les actuels députés, dont le sort n'a pas été précisé. Dans une déclaration, le parlement a dénoncé comme « frauduleuse » la convocation d'une Assemblée constituante.

Les anti-Maduro, qui dénoncent les tentatives du président de s'arroger les pleins pouvoirs, multiplient depuis le 1er avril les manifestations. Si ces rassemblements ont réuni presque chaque jour des milliers de personnes, ils ont aussi été marqués par des violences. L'annonce mardi soir de la mort de deux manifestants a porté à 55 le nombre des personnes tuées en 53 jours de protestations, au cours desquels un millier ont aussi été blessées.

Le mécontentement populaire est nourri par la profonde crise économique: autrefois le plus riche pays de la région grâce à ses immenses réserves pétrolières, le Venezuela est désormais ruiné par l'effondrement des cours du brut qui se traduit par une grave pénurie d'aliments et de médicaments.

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