Brésil: recrudescence de la violence depuis que la police s'est mise en grève
Au Brésil, l’Etat d’Espirito Santo fait face à une forte recrudescence de la violence depuis samedi dernier. La police militaire puis la police civile ont décidé de se mettre en grève pour réclamer des hausses de leur rémunération ainsi que des arriérés de salaire pour certains. Malgré la mobilisation de l’armée pour sécuriser cet Etat, les homicides et les vols ne font qu’augmenter.
Publié le :
En temps normal, ce sont quatre homicides par jour qui sont recensés. Mais depuis le début de cette grève, il y a moins d’une semaine, la presse en compte 95. Même hausse pour ce qui est des vols, rien que pour la journée de mercredi 200 véhicules ont été dérobés, un chiffre dix fois supérieure à la normale.
L’urgence est donc de mise pour tenter de mettre un terme à ce mouvement de grogne. Mais les revendications des forces de l’ordre semblent légitimes. Elles réclament 43% d’augmentation, car depuis sept ans leurs salaires n’ont pas évolué.
Ne pouvant faire grève officiellement, ces policiers ont décidé de bloquer l’accès aux commissariats et, pour ce faire, ce sont les femmes de ces policiers qui campent devant les locaux, les empêchant ainsi de sortir. Ce jeudi le gouvernement de cet Etat doit justement rencontrer ces femmes pour les convaincre de partir pour mettre un terme à cette situation.
En attendant qu’une solution soit trouvée, le gouvernement brésilien a décidé d’envoyer des renforts : 550 militaires et une centaine de membres des forces de sécurité, c’est-à-dire des policiers et des pompiers, vont être déployés dans les prochaines heures pour tenter d’enrayer cette recrudescence de la violence dans cet Etat du sud-est du Brésil.
→ A (re) lire : Plus de morts au Brésil qu'en Syrie sur la même période, selon une ONG
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne