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Colombie

Colombie: un nouveau plan pour éliminer la culture de la coca

En Colombie, le gouvernement et les rebelles des FARC ont présenté vendredi 27 janvier un plan de substitution des cultures illicites. Le programme concerne 40 municipalités et 50 000 hectares de plants de coca, l’arbuste dont on tire la cocaïne. Selon les derniers chiffres disponibles il y avait 98 000 hectares de coca fin 2015 en Colombie. Le pays reste le premier producteur mondial de cocaïne avec 646 tonnes produites en 2015 selon les Nations unies.

Un paysan nettoie des plants de coca dans le Cauca, sud-ouest de la Colombie, le 27 janvier 2017.
Un paysan nettoie des plants de coca dans le Cauca, sud-ouest de la Colombie, le 27 janvier 2017. REUTERS/Jaime Saldarriaga
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Encore un. On ne compte plus les plans de substitution des cultures mis en œuvre en Colombie. Depuis trente ans, Bogota tente de venir à bout de la coca, en usant tour à tour de la répression et de la persuasion, rapporte notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf.

Ce nouveau programme de substitution prétend – comme tous les précédents - convaincre les paysans d’arracher leurs plants de coca pour planter du maïs, du cacao ou des ananas. Coût de l’opération : 350 millions de dollars. « Substituer est plus rentable qu’éradiquer », a déclaré Rafael Pardo, haut conseiller pour le post-conflit, les droits humains et la sécurité, à Bogota, lors de la présentation du plan.

Les FARC impliquées dans le processus

La grande nouveauté, c’est que ce plan a été élaboré et va être appliqué par des guérilleros en voie de démobilisation. L’accord de paix signé en novembre dernier entre le gouvernement et les FARC organise cette coopération originale en matière de lutte contre le narcotrafic. Les FARC « auront la responsabilité » d’accompagner et de promouvoir ce plan -sans armes-, dans les régions les plus affectées par la guerre, a de son côté déclaré le commandant des FARC, Pastor Alape. « Dans tout ce qui concerne la substitution, les paysans participeront pour définir les cultures qu’ils vont développer, en fonction des sols et du climat », a-t-il assuré.

L’objectif est à terme d’améliorer les conditions de vie des paysans qui historiquement ont constitué la base sociale de la guérilla. Dans l’immédiat, gouvernement et FARC veulent éviter que les narcos n’occupent le terrain et les champs de coca laissé par les guérilleros. Un objectif ambitieux.

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