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Afrique du Sud

Violences xénophobes en Afrique du Sud: des magasins d'étrangers incendiés

Une trentaine de magasins tenus par des étrangers ont été attaqués dans la nuit de lundi 20 à mardi 21 février dans la banlieue ouest de Pretoria. Des magasins ont été pillés, d'autres incendiés. Cette nouvelle vague d'attaques a commencé il y a une dizaine de jours autour de Johannesburg et de la capitale sud-africaine.

Un Nigérian rassemble ses affaires après l'incendie de sa maison par des manifestants xénophobes à Pretoria, le 18 février 2017.
Un Nigérian rassemble ses affaires après l'incendie de sa maison par des manifestants xénophobes à Pretoria, le 18 février 2017. REUTERS/James Oatway
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A l'origine de ces violences : des habitants de Rosetenville au sud de Johannesburg en colère contre les Nigériens qu'ils accusent de trafic de drogue et de prostitution.

Plusieurs maisons ont été incendiées, puis les incidents se sont propagés à la banlieue ouest de Pretoria. Et là, ce sont des magasins qui ont été pris pour cible. Désormais, ils s'en prennent à tous les étrangers, explique une jeune Congolaise. « On a vu un tas de gens, on ne veut plus des étrangers ! » lance-t-elle.

Amalgame

Dans certains townships, les commerçants étrangers ont plié bagage tôt ce mardi matin pour éviter d'être pris pour cible. Prince Binda, membre d'une organisation congolaise, regrette l'amalgame qui est fait entre étrangers et criminels. « S'il y a des problèmes, des accusations de trafic de drogue ou de prostitution, ensemble nous devrions en parler et dénoncer le problème, dit-il. Vous ne pouvez pas dire que tous les étrangers sont des criminels juste parce que quelques-uns ont fait quelque chose d'illégal. »

Un rassemblement est prévu vendredi dans l'un des plus gros townships de Pretoria pour dénoncer le nombre d'étrangers résidant dans le pays.

Des gens sont venus en pleine nuit, je ne les connaissais pas. Ils sont passés par le toit en déchirant la tôle et ils ont tout pris. Tout ! Des seaux en plastique, des boissons fraiches. Tout ! Ils m'ont dit de rentrer chez moi. Moi je n'ai rien dit, je suis parti en courant.

01:36

Dans le township d'Atteridgeville

Alexandra Brangeon

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