Accéder au contenu principal
France

Présidentielle 2017: la bataille des images continue

Après les ouvriers de Whirlpool à Amiens mercredi, Marine Le Pen poursuit sa campagne en mode guérilla pour tenter de déstabiliser le favori du second tour de la présidentielle française, Emmanuel Macron. Ce jeudi à l'aube, la candidate a navigué avec des pêcheurs du Grau-du-Roi, petit port de pêche populaire du sud de la France.  

Marine Le Pen à bord d'un chalutier dans le port du Grau-du-Roi (Gard), jeudi 27 avril.
Marine Le Pen à bord d'un chalutier dans le port du Grau-du-Roi (Gard), jeudi 27 avril. REUTERS/Jean-Paul Pelissier
Publicité

Au lendemain de sa venue à l'improviste devant l'usine Whirlpool d'Amiens (Somme), Marine Le Pen a passé quatre heures en mer, au large du Grau-du-Roi, poursuivant là une bataille de communication engagée depuis lundi avec Emmanuel Macron.

La candidate qualifiée pour le second tour de la présidentielle s'est posée en protectrice des Français modestes, face à celui qu'elle présente comme un « jeune trader », « représentant de la mondialisation décomplexée ». « Il veut mettre en place une politique ultra-libérale », « une politique de dérégulation totale », « de ravage social », a-t-elle attaqué, dans une région pauvre où le Front national a percé depuis longtemps.

« C'est aussi un soutien à tous ceux qui ont un travail difficile et qui, aujourd'hui, ne touchent pas les fruits auxquels ils auraient droit », a déclaré la présidente en congé du FN à sa descente de bateau, parka blanche sur les épaules.

Le candidat Macron n'a pas tardé à réagir sur Twitter : « Madame Le Pen se promène à la pêche. Bonne promenade ». « La sortie de l'Europe qu'elle propose c'est la fin de la pêche française. Pensez-y », a-t-il ajouté. Le secrétaire général de son mouvement, Richard Ferrand a pour sa part dénoncé le « Le Pen Circus qui consiste à aller faire des images, de la com » en utilisant « la misère des autres ».

Bousculer le favori

Décidée à faire mentir les sondages qui annoncent tous sa défaite le 7 mai prochain, la patronne de l'extrême droite s'est lancée dans une campagne d'attaques-surprises sur le terrain dans des régions qui ont massivement voté pour elle et pour son programme ultra-sécuritaire, anti-européen et anti-immigration. Elle cherche aussi à profiter des critiques suscitées par le début de campagne de second tour d'Emmanuel Macron, à qui il a été reproché de considérer sa victoire déjà acquise.

Bousculer le favori, une stratégie déjà illustrée mercredi par Marine Le Pen à Amiens, où les deux candidats se sont livré un duel à distance, autour de l'avenir d'une usine du géant américain Whirlpool menacée de délocalisation.

Marine Le Pen tient dans la soirée son premier grand meeting de l'entre-deux-tours, à Nice, dans une région du sud-est où, là encore, elle est arrivée en tête dimanche. Emmanuel Macron, en déplacement à Sarcelles cet après-midi, doit de son côté participer ce soir à une émission politique sur TF1.

Il y a deux projets, celui de Marine Le Pen qui est celui d'une France fracturée, refermée, qui est la trahison de la France (...) et de l'autre côté vous avez le projet que je porte, républicain et patriotique, qui vise à réconcilier la France

01:06

Emmanuel Macron en déplacement à Sarcelles

Anissa El Jabri

En déplacement à Sarcelles ce jeudi, Emmanuel Macron tape dans un ballon de football en comapgnie de jeunes habitants de la ville du Val d'Oise.
En déplacement à Sarcelles ce jeudi, Emmanuel Macron tape dans un ballon de football en comapgnie de jeunes habitants de la ville du Val d'Oise. REUTERS/Martin Bureau/Pool

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.