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La une de la presse cette semaine à Kinshasa

À la Une: réplique de la presse congolaise aux propos de Paul Kagame sur «la dette historique en matière foncière»

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Kamanda Wa Kamanda Muzembe
Kamanda Wa Kamanda Muzembe © Thomas Nicolon
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La presse du Congo-Kinshasa a réagi vigoureusement aux propos tenus par Paul Kagame, le président rwandais, sur la question d'une dette historique en matière foncière. En visite au Bénin, Paul Kagame avait fait allusion aux terres que le Rwanda devait récupérer. « C’est le Congo qui peut récupérer des terres au Rwanda », titre le bihebdomadaire Le Maximum qui cite l’historien congolais Ndaywel e Nziem. Pour le très respecté professeur Isidore Ndaywel, affirme le journal, « le Rwanda n’avait même pas accès au lac Kivu et c’est sur demande de l’Allemagne que l’actuelle RDC a dû le lui accorder ». Pour l’historien Ndaywel, poursuit le bihebdomadaire, en ce qui concerne les frontières rwando-congolaises, « la situation ne souffre d’aucune ambiguïté. S’il faut recourir à la première carte de la région, celle du 1er août 1885, peut-on encore lire, c’est plutôt le Congo qui aurait des terres à récupérer au Rwanda, et non le contraire. Sur cette carte initiale, ajoute Le Maximum, qui cite encore Ndaywel è Nziem, la partie occidentale de l’actuelle République du Rwanda était congolaise ».  

« Propos de Kagame : silence éloquent de l’Union Africaine, l’ONU… »

C’est l’éditorial du quotidien Forum des As. Le confrère José Nawej parle d’un silence « aussi assourdissant qu'éloquent. Difficile, ajoute l’éditorialiste, de faire l’économie de ce double oxymore à la suite de cette espèce de motus et bouche cousue observée depuis les propos blasphématoires du président rwandais ». C’est un blasphème contre les chartes respectives de l’ONU et de l’Union africaine, peut-on encore lire dans le journal Forum des As. Pour l’éditorialiste José Nawej, la gravité des propos de Paul Kagame contraste avec le silence de mort dans les différents cénacles de la communauté internationale. Et de constater : le dérapage apparemment contrôlé du chef de l’État rwandais procéderait d’une posture qui permettrait à toutes les parties prenantes ou autres intervenants visibles et invisibles de continuer à profiter de richesses du sol et du sous-sol de l’Est congolais.

Autre titre… Dans le bulletin quotidien de l’Agence Congolaise de Presse, « Mines : l’union des parties prenantes recommandée… » l’ACP s’est intéressée à la première réunion du Cadre de concertation des parties prenantes du secteur minier tenue à Kinshasa. C’est pour assainir le secteur extractif, expliquent nos confrères. C’est uniquement par la rigueur et la cohésion, résultat de la conjugaison de nos efforts, que nous parviendrons à assainir notre secteur minier dans son ensemble, rapporte le confrère qui cite le Premier ministre Sama Lukonde. Selon le bulletin de l’ACP, la régularité des réunions constituera également un signe fort d’adhésion et d’engagement des différentes parties prenantes à l’amélioration de ce secteur stratégique de l’économie nationale. Un comité national de concertation des parties prenantes du secteur minier a été mis en place, rapporte l’ACP tout en soulignant que ce comité a pour mission de suivre et évaluer la mise en œuvre des engagements du président de la République.

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