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France: Emmanuel Macron dans le Vercors pour commémorer les maquisards de la Seconde Guerre mondiale

Dix jours après le plateau des Glières, le président de la République, Emmanuel Macron, poursuit ce mardi 16 avril les commémorations du 80e anniversaire du débarquement dans la Drôme, dans le sud-est de la France. . À Vassieux-en-Vercors il rendra hommage aux maquisards.

Une fleur mise sur une tombe d'un vétéran durant une cérémonie de Vassieux-en-Vercors, le 21 juillet 2014.
Une fleur mise sur une tombe d'un vétéran durant une cérémonie de Vassieux-en-Vercors, le 21 juillet 2014. © PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Il s'agit de la deuxième étape de ce marathon mémoriel où le chef de l'État présidera une cérémonie commémorative dans l'une de ces villes Compagnons de la Libération. À Vassieux-en-Vercors, la cérémonie en deux temps aura lieu à partir de 15 heures, d'abord à la nécropole de la Résistance, puis devant le martyrologe, un bas-relief recensant les noms des victimes sur la place principale, où le président prononcera un discours. Elle est doublement inédite.

Emmanuel Macron sera le premier président à rendre hommage à ce maquis qui incarna « une France indissociable de la République », indique l'Élysée. Charles de Gaulle n'y avait fait qu'une « halte rapide » en 1963, rappelle l'Élysée, tandis que Nicolas Sarkozy s'était rendu en 2009 dans le village voisin de La Chapelle-en-Vercors.

L'attente dans la région y est particulièrement forte, pointe Charlotte Urien-Tomaka du service politique. Le chef de l'État n'a pas attendu la date traditionnelle de l'hommage, fixée au 21 juillet, mais a retenu celle du 16 avril, date de l'assaut de la Milice allemande sur le maquis du Vercors. Pour un proche du Président le choix de la date est assumé, car il s'agit de « prendre l'histoire en bloc pour faire mémoire en montrant toutes les zones grises. »

Le président Emmanuel Macron s'exprime à la tribune dressée près de la nécropole nationale de Morette, à Thônes (Haute-Savoie), sur le plateau des Glières en 2019.
Le président Emmanuel Macron s'exprime à la tribune dressée près de la nécropole nationale de Morette, à Thônes (Haute-Savoie), sur le plateau des Glières en 2019. Marin/Pool via REUTERS

Une étape dans les commémorations de la libération

À deux mois des élections européennes, avec un Rassemblement national très haut dans les sondages. On imagine mal le chef de l'État ne pas faire de lien lors de sa prise de parole entre les événements du Vercors et la montée des populismes à l'heure actuelle. 

Pour l'Élysée, commémorer le Vercors est aussi l'occasion d'évoquer « des temps où les Français se combattaient entre eux ». Formé « dès l'invasion de la zone libre » par les nazis en novembre 1942, ce maquis d'abord composé de « réfractaires » au service du travail obligatoire – mis en place par Vichy au profit de l'occupant – compta jusqu'à 4 000 hommes, dont une cinquantaine de tirailleurs sénégalais et une trentaine de lycéens polonais, a rappelé un conseiller présidentiel à des journalistes.

Le chef de l'État entend insister sur le caractère « exemplaire » de ce maquis, qui peu avant l'assaut allemand s'était proclamé « République libre du Vercors », ce que l'Élysée vante aujourd'hui comme « l'incarnation d'une France indissociable de la République ». Ce message d'unité dans cette séquence mémorielle doit permettre au chef de l'État de reprendre en main un quinquennat en panne de récit. 

Les commémorations de la libération connaîtront un de leurs points culminants avec le 80e anniversaire du débarquement de Normandie, le 6 juin, auquel le président américain Joe Biden est attendu.

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