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Procès de l'attentat de la rue Copernic: l'accusé dépeint en «pacifiste» par son ex-épouse

En cette dernière semaine du procès de l’attentat du 3 octobre 1980 contre la synagogue de la rue Copernic, attribué à une branche dissidente du FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), la cour a notamment entendu ce mardi Nawal Copty, ex-femme de l’accusé Hassan Diab.

Les restes de la synagogue, rue Copernic, où a eu lieu l'attentat à la bombe, le 03 octobre 1980
Les restes de la synagogue, rue Copernic, où a eu lieu l'attentat à la bombe, le 03 octobre 1980 AFP / Delmas
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Alors qu'Hassan Diab est resté à Ottawa et donc jugé en son absence, Nawal Copty a fait le déplacement depuis les États-Unis pour venir témoigner. Élégante sexagénaire à la voix fluette, elle décrit via son interprète l'étudiant de 1980. Un étudiant « qui aimait la natation, le foot », « un gars marrant », mais surtout un « pacifiste », souligne-t-elle. « J’ai donc été très choquée quand j’ai entendu parler des accusations contre lui ». 

Le président insiste pour savoir si le couple était sympathisant voir membre du FPLP, le Font populaire de libération de la Palestine, comme l’a affirmé une de leurs connaissances. « C’est totalement faux. Je savais que c’était une faction, mais uniquement politique ou autre, je ne sais pas. Si vous me demandez s’ils commettaient des attentats, c’est possible, mais moi, je ne suivais pas ce type d’information », soutient Nawal Copty qui dément que le couple ait été ne serait-ce que politisé. « Mes parents sont d’origine palestinienne, j’étais donc un peu plus sympathisante de cette cause, mais ça ne veut pas dire que j’étais pour la violence ou groupe en particulier », finit-elle par préciser.

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Clairement sceptique, l’avocat général souligne que quand les premières accusations visant Hassan Diab ont fuité en 2007, elle a brusquement échangé plus de 40 coups de fil avec son ex-mari et lui a même rendu visite. Et le magistrat de l’accuser sans détour de s’être entendue avec le professeur de sociologie libano-canadien pour contribuer à forger son alibi selon lequel il passait ses examens de sociologie au Liban en octobre 1980. Imperturbable, Nawal Copty dément. « On s’appelait deux fois par semaine. Même si je n’étais pas au Liban, je savais que lui y était », soutient la sexagénaire qui, comme l’accusé, avance que la justice française a dû « se tromper de personne ».

« Vous avez compris que l’accusation suggère que vous mentez. Que voudriez-vous dire à la cour pour l’assurer de votre sincérité ? », lui demande Me Bourdon pour la défense. « Je suis une personne croyante, je vais à l’église, je prie. Mentir est un péché. Je ne le ferai pas », assure le témoin.

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