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France / Syndicats

Grèves: la CGT espère une «convergence des luttes» ce jeudi

« Convergence des luttes », voilà le mot d'ordre de la manifestation nationale et interprofessionnelle organisée ce jeudi 19 avril à Paris. Le cortège doit partir en début d'après-midi, ce sont les syndicats CGT et Solidaires qui ont lancé l'appel. L'objectif, c'est de fédérer tous les secteurs en luttes pour grossir les rangs des cheminots, qui ont commencé leur mouvement de protestation contre la réforme de la SNCF au début du mois.

La CGT a prévu plus de 130 manifestations à travers la France pour sa journée de mobilisation interprofessionnelle.
La CGT a prévu plus de 130 manifestations à travers la France pour sa journée de mobilisation interprofessionnelle. REUTERS/Stephane Mahe
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L'espoir des cheminots, c'est que les autres secteurs actuellement en lutte se joignent à eux. Pour former un front commun contre le gouvernement.

Les retraités, les éboueurs, les magistrats, le secteur de l'énergie, le personnel des hôpitaux et des Ehpad, les maisons de retraites, sans oublier les étudiants. Les mouvements de protestation sont nombreux et, 50 ans après Mai-68, les syndicats rêvent à nouveau unité et convergence des luttes.

Pour la CGT et Solidaires, la réforme de la SNCF est un verrou : si cette loi passe, alors tout passera, d'où la nécessité de s'unir. Mais d'autres syndicats ne partagent pas cette vision. FO et la CFDT notamment, pour qui des luttes catégorielles nécessitent des réponses catégorielles.

Emmanuel Macron a déjà fait part de sa détermination à poursuivre toutes les réformes engagées, à commencer par celle de la SNCF. Le président de la République dit « contester » la « logique de coagulation des mécontentements ».

Qui aura raison ? La convergence des luttes va-t-elle ou non se mettre en œuvre ? Le premier élément de réponse, ce sera le nombre de manifestants ce jeudi après-midi.

Parmi ceux qui prévoient de manifester, il y a notamment les aides-soignantes et infirmières de l'institut Gustave Roussy, spécialisé dans la lutte contre le cancer. Elles revendiquent toujours une réévaluation des salaires, une augmentation des primes de technicité ou encore un accès équitable aux formations.

On donne tout pour ce travail, parce que c’est important. On donne tout pour nos patients. Mais en retour, je pense qu’on devrait avoir un minimum de considération. (…) J’aimerais qu’on soit reconnues, par le salaire déjà, ce serait une grande chose, quand on voit tout ce qu’on fait…

00:57

Elsa, aide-soignante à Gustave Roussy

Laurence Théault


L'université de Tolbiac se mobilise pour la manifestation

Atelier banderoles, élaboration en réunion de la stratégie à adopter... Les étudiants de Tolbiac construisent sous le soleil et en musique les slogans de la manifestation avec pour objectif la jonction des mouvements sociaux.

Edgar Lebraz compte bien sur Emmanuel Macron et le gouvernement. « C’est l’avantage d’avoir un adversaire un peu bourrin qui tape sur tous les terrains en même temps. Tous les terrains se retrouvent dans la défiance de cette personne. »

C'est lycéen s'est lui invité dans la fac et il ne souhaite qu'une chose «comme un grand bordel, un truc assez beau qui va détruire plein de trucs, qui va détruire de vieilles idées conçues».

Pas toujours facile d'y voir clair dans les mots d'ordres, en discussion sur les marches de l'université. En animatrice du débat, Jaspal de Oliveira Gill. Elle dirige un syndicat étudiant, l'UNEF. L'essentiel reste de mobiliser dans la fac.

« C’est la dernière semaine avant les vacances étudiantes et après, il y aura les partiels, du coup c’est vraiment-là où on a le plus d’étudiants qui pourront se mobiliser. Et puis c’est une manif où il y aura pas seulement les étudiants, il y a aura aussi un ensemble de secteurs qui font grève. L’idée c’est donc qu’on soit très nombreux face aux différentes réformes libérales qui s’attaquent aux différents secteurs de la société. »

Pour cela un slogan figure sur une des banderoles : Cheminots étudiants « même Macron, même combat »

Mais outre des universités comme Tolbiac et la Sorbonne, Sciences Po Paris a également décidé de faire, en partie, blocage. Seul le bâtiment principal est pour l'instant concerné. Une centaine d'étudiants ont voté pour une grève reconductible mardi soir. Objectif : se battre contre la sélection de l'université. Tout un paradoxe pour Sciences Po, connue pour être particulièrement sélective.

A un moment donné, on fait pas ça pour le plaisir. (…) Si on le fait, c’est qu’on est déterminés, c’est qu’on a des raisons valables de le faire.

00:50

Etudiante en dernière année de master à Sciences Po

RFI

(Re) lire : Facs en grève: Guevara, le chien de Tolbiac qui tweete plus vite qu’il n'aboie

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