La France insoumise réfléchit à son avenir lors de ses premiers «amphis d'été»
Trois mille personnes sont réunies à Marseille pour les premiers « amphis d'été » de La France insoumise (LFI). Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, né en février 2016, réfléchit à son futur. Comment se structurer sans tomber dans les travers des partis traditionnels ? C'est l'un des débats qui agitent ces universités d'été.
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Un programme commun, une plateforme internet et des initiatives locales. Marion, militante de 21 ans, veut que La France insoumise conserve son originalité. « On veut s’assurer de garder une place en tant que militant, on ne veut pas le cliché du parti qui va tout diriger avec des petites mains en bas qui vont être chargées de distribuer les tracts. On veut bien être des petites mains, mais on veut aussi être des cerveaux qui réfléchissent et qui contribuent au projet. »
Léo, la trentaine, venu de l'Aveyron, insiste lui sur la souplesse du mouvement. « Je ne veux pas me sentir forcé. Si je ne veux pas participer au mouvement pendant six mois et veut revenir six mois plus tard, je me dis pourquoi pas. Il ne faut pas qu’il y ait de blocage là-dessus, pas de jugement. »
Surtout ne pas en faire un parti comme les autres. Pour la député Clémentine Autain, il est important de faire vivre La France insoumise sur le terrain. « Nous on ne veut pas refaire la gauche plurielle. On veut fédérer le peuple. Et pour agréger le peuple, il ne suffit pas de rassembler les courants politiques existants. Ce qu’on cherche nous, c’est le mouvement, pas simplement à l’intérieur de l’organisation, mais dans la société. »
Qui prendra la tête du futur mouvement ? Les discussions sont en cours. Le rôle de Jean-Luc Mélenchon n'est pas encore défini.
► (Re) lire : La France Insoumise devient la principale force d’opposition dans les médias
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