Accéder au contenu principal
France

France: après les sénatoriales, la bataille pour la présidence

En France, la droite a reconquis le Sénat. L'UMP et les centristes de l'UDI ont remporté, dimanche 28 septembre, les élections sénatoriales. Autre donnée marquante de ce scrutin : l'entrée de l'extrême droite au palais du Luxembourg. Le Front national remporte deux sièges dans les Bouches-du-Rhône et dans le Var. Quelles sont les conséquences pour l’exécutif ?

Hémicycle du Sénat, au Palais du Luxembourg.
Hémicycle du Sénat, au Palais du Luxembourg. Photo Sénat
Publicité

Sur les 178 sièges en jeu, la droite et le centre en ont repris 28 à la gauche alors que le PS et ses alliés n’en ont gagné que 7 à la droite. La majorité, qui a essuyé de gros échecs en Corrèze, dans le fief du président, en Aveyron, en Haute-Saône, en Ardèche, ces quatre départements ont ainsi totalement basculé à droite. Constat d’échec également dans les Bouches-du-Rhône et en Haute-Garonne. On l'aura compris, la droite et le centre ont nettement remporté ces élections, ils disposent désormais de quinze voix de majorité à la Haute Assemblée, ce qui est assez confortable.

Si cette défaite électorale constitue une nouvelle gifle pour la majorité, cela ne va pas changer grand-chose sur le fond. Les lois continueront à être votées, car c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot. On peut d’ailleurs noter que certains projets de loi étaient déjà régulièrement rejetés par le Sénat. L’adoption de certains textes va être retardée, c’est là sans doute la conséquence première de cette défaite de la majorité. L’opposition va laisser traîner les choses en longueur pour gêner l’exécutif, c’est de bonne guerre. L'UMP et l'UDI vont également se servir du Sénat comme d'une tribune, pour mettre en avant leurs idées et pour s’opposer plus frontalement au gouvernement.

Autre conséquence, peut-être la plus gênante pour François Hollande : le droit de vote des étrangers aux élections locales n’a plus aucune chance de voir le jour, car il faudrait une révision de la Constitution et, pour ce faire, obtenir l’approbation des 3/5 des parlementaires. La droite et le centre étant hostiles à cette réforme, l’engagement numéro 50 du candidat Hollande est donc définitivement enterré. Une mauvaise nouvelle de plus pour le chef de l’Etat, qui s’était pourtant engagé en juillet dernier à tenir cette promesse.

L’entrée du Front national, une première

Outre la victoire de la droite, l’autre enseignement de ce scrutin, c’est l’entrée du Front national au palais du Luxembourg et c’est là une première. Jamais le FN n’avait eu de sénateur, c’est donc en quelque sorte, une nouvelle digue qui cède. Le parti d’extrême droite remporte deux sièges : le premier dans le Var avec la victoire de David Rachline, le maire de Fréjus qui, à 26 ans, devient le plus jeune sénateur de France. Front dégarni, léger embonpoint, malgré son jeune âge, le conseiller web de Marine Le Pen a déjà des allures de notable. C’est le discours et la personnalité de Jean-Marie Le Pen qui l’ont poussé à entrer à l’âge de 15 ans au Front national. Stéphane Ravier, l’autre sénateur FN, est lui aussi un partisan de longue date du fondateur du parti d’extrême droite. Il occupe depuis mars dernier le poste de maire de secteur des XIIIe et XIVe arrondissements de Marseille. Le FN a réuni à l'occasion de ce scrutin près de 4 000 voix alors qu'il ne comptait pourtant qu'un millier de grands électeurs frontistes. Autrement dit, le parti d'extrême droite est arrivé à séduire beaucoup de conseillers municipaux non encartés au FN.

Trois candidats à la présidence du Palais du Luxembourg

A suivre maintenant, l’élection du président de la Haute Assemblée. Le scrutin aura lieu mercredi après-midi, mais on devra connaître le nom de l'heureux élu dès demain mardi, car l’UMP organise une primaire en son sein pour départager les trois candidats en lice.
Et il ne fait pas de doute que le prochain président de la Haute Assemblée sera issu de ses rangs. Trois hommes se disputent le poste : Gérard Larcher, qui a déjà exercé la fonction entre 2008 et 2011, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et Philippe Marini. Le match devrait se jouer entre Larcher et Raffarin, le premier des deux partirait favori, mais la bataille promet d'être âpre, car en coulisse se joue un autre match : celui entre Nicolas Sarkozy et François Fillon. L'ancien président soutien Jean-Pierre Raffarin alors que Gérard Larcher est, lui, un proche de l'ex-Premier ministre.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.