Accéder au contenu principal
Chronique des matières premières

Pétrole: l’Opep et la FED malmènent les cours

Publié le :

La réunion exceptionnelle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévue à Alger avait redonné du tonus aux cours du pétrole. Le soufflé retombe après les propos de l’Iran et de l’Arabie saoudite. Les marchés pétroliers attendent désormais la décision de la banque centrale américaine, la FED.

Mohammed Barkindo, sécretaire général de l'Opep.
Mohammed Barkindo, sécretaire général de l'Opep. twitter.com
Publicité

L’Iran, l’Arabie saoudite et la FED soufflent le chaud et le froid sur les cours du pétrole. La semaine dernière ils ont perdu près de 2% (49,79 dollars en fin de séance à Londres vendredi) alors qu’ils n’avaient cessé de grimper (+13%) depuis l’annonce le 8 août d’une réunion exceptionnelle de l’Opep à Alger, en marge du Forum international de l’énergie. La Russie disait vouloir s’associer à cette concertation des grands pays producteurs de pétrole, prévue fin septembre, ce qui permettait de croire qu’ils allaient enfin ralentir leur production pour soutenir les prix. Même l’Iran, jeudi, annonçait qu’il serait présent à Alger, alors qu’il avait décliné l’invitation du Qatar en avril dernier.

Mais les géants de l’Opep ne sont décidément pas prêts à fermer les vannes pour gagner quelques dollars de plus par barils, leurs revenus ont pourtant chuté de moitié l’an dernier. Vendredi, le ministre saoudien s’est déclaré opposé à toute baisse de production, tandis que le ministre iranien exigeait à nouveau de retrouver sa part de marché d’avant les sanctions. Samedi, c’est le nouveau ministre irakien du pétrole qui refusait d’envisager une quelconque diminution de ses exportations, Bagdad a trop besoin des pétrodollars pour son effort de guerre.

Les trois grands de l’Opep semblent se satisfaire de l’embellie estivale des prix. Ils observent que les stocks mondiaux se dégonflent un peu, hors des Etats-Unis, où les forages sont repartis de plus belle. S’il y a une diminution de la production saoudienne, à son record historique depuis juillet, ce sera parce que les températures auront baissé et que les climatiseurs ne tourneront plus à plein régime dans le royaume !

La réunion d’Alger tant voulue par le nouveau secrétaire général de l’Opep, le Nigérian Mohammed Barkindo, risque donc de ne pas tenir ses promesses. Sauf nouvelle perturbation majeure de la production au Nigeria ou au Moyen-Orient -un tir yéménite sur les installations d’Aramco la compagnie saoudienne, vendredi, a d’ailleurs fait bondir les cours, avant que l’on ne sache qu’il s’agissait d’une centrale électrique, pas des puits de pétrole saoudiens- c’est le dollar plus que l’Opep qui risque de mener les cours du pétrole. Les fluctuations du billet vert après les commentaires prudents de Janet Yellen, la présidente de la FED, sur la prochaine hausse des taux, ont déjà malmené les marchés pétroliers de Londres et de New York vendredi.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.