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Sommet de l’ASEAN: Jakarta appelle la junte birmane à restaurer la démocratie

Le sommet de l'Association des nations du sud-est asiatique sur la crise en Birmanie s’est tenu ce samedi 24 avril à Jakarta, la capitale indonésienne. Alors que l’armée a tué plus de 700 personnes depuis le coup d’État du 1er février, le président indonésien Joko Widodo a appelé la junte birmane à cesser les violences contre les civils et à restaurer la démocratie.

Le président indonésien Joko Widodo prend la parole lors d'une conférence de presse après avoir assisté au sommet des dirigeants de l'Asean à Jakarta, Indonésie, le 24 avril 2021.
Le président indonésien Joko Widodo prend la parole lors d'une conférence de presse après avoir assisté au sommet des dirigeants de l'Asean à Jakarta, Indonésie, le 24 avril 2021. via REUTERS - INDONESIAN PRESIDENTIAL PALACE
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Dans une prise de parole d’une fermeté inhabituelle, le dirigeant indonésien a également appelé à la libération des prisonniers politiques, à autoriser l’envoi d’une aide humanitaire et que des envoyés spéciaux de l'ASEAN puissent « promouvoir le dialogue avec toutes les parties », ce que préconisait l’ONU en amont du sommet.

Le général Min Aung Hlaing, le responsable du putsch, se trouvait à Jakarta, déplacement qui a été fortement critiqué par la communauté internationale. Le gouvernement fantôme mis en place par l’opposition, composé d’un grand nombre de parlementaires élus lors des élections remportées par le parti d’Aung San Suu Kyi en novembre dernier, n’a en revanche pas été invité par l’ASEAN à participer au sommet.

Un consensus sur cinq points 

Selon un communiqué de Brunei, qui préside l'ASEAN, un consensus a été trouvé en cinq points. Il s'agit d'abord de mettre fin aux violences, d'ouvrir un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes, de nommer un représentant de l'ASEAN pour faciliter le dialogue et de l'envoyer en Birmanie. Le communiqué n'aborde en revanche pas la question des prisonniers politiques. Il ne précise pas non plus si les envoyés seront autorisés à rencontrer Aung San Suu Kyi, comme ils semblent le sous-entendre, rapporte notre correspondante à Bangkok, Carol Isoux. Les chefs d’État du Sud-Est asiatique, y compris le voisin immédiat, la Thaïlande, sont également tombés d’accord surla mise en place d’un couloir humanitaire qui puisse laisser passer l’aide d’urgence.

Désaccords sur la démarche

Selon le Premier ministre singapourien Lee Hsien Loong, le chef de la junte a « entendu » et « n’était pas opposé à ce que l'ASEAN joue un rôle constructif » dans la résolution de la crise.

Cependant, les pays de l’ASEAN sont divisés sur la démarche : les pays les plus géographiquement proches de la Chine semblent opposés à une intervention en Birmanie tandis que les plus éloignés, comme l’Indonésie, voudraient avoir un rôle plus actif, comme le montre les déclarations de Joko Widodo.

À écouter aussi : Sommet de l'ASEAN: «Il ne faut pas laisser la Birmanie s'isoler de nouveau»

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