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Inde

Inde: les mesures répressives enveniment la contestation

En Inde, la mobilisation contre la loi favorisant l'accueil de réfugiés non-musulmans ne faiblit pas. Le gouvernement a décrété ce jeudi 19 décembre 2019 plusieurs mesures répressives qui n’ont fait qu’envenimer la situation.

Des policiers frappent des manifestants qui protestent contre l'amendement de la loi sur la citoyenneté à Ahmedabad, ce jeudi 19 décembre 2019.
Des policiers frappent des manifestants qui protestent contre l'amendement de la loi sur la citoyenneté à Ahmedabad, ce jeudi 19 décembre 2019. REUTERS/Amit Dave
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Après une semaine de contestation massive dans toute l’Inde, la répression s’abat aujourd’hui contre les opposants au Citizenship Amendment Bill. Dans plusieurs villes et États, l’article 144, interdisant tout rassemblement de plus de quatre personnes, a été décrété ce jeudi.

Mais les manifestants continuent à défiler et les affrontements avec la police dégénèrent. Difficile d’avancer des chiffres précis pour l’instant, mais des centaines de personnes auraient déjà été arrêtées à travers le pays.

Internet coupés à New Delhi

À New Delhi, 14 stations de métro sont fermées et Internet a été coupé dans plusieurs quartiers gouvernementaux. Deux grands opérateurs téléphoniques indiens, Airtel et Vodafone, ont confirmé que leurs services étaient coupés à la mi-journée dans plusieurs zones de la capitale.

De nombreux citoyens ont été arrêtés parmi lesquels le député du Congrès Sandeep Dikshit. Dans la région voisine de l'Uttar Pradesh, les heurts sont également très importants entre manifestants et forces de l’ordre avec jets de pierre et véhicules incendiés.

À Bangalore, des centaines d’habitants ont également bravé la loi et se sont rassemblés devant la mairie depuis ce jeudi matin, explique notre correspondant sur place, Côme Bastin.

La colère des manifestants est exacerbée par le fait que la police a décidé de lever l’interdiction de manifester dimanche, jour où est prévu un rassemblement en faveur de la loi. Parmi les arrêtés se trouve l’historien Ramachandra Guha, célèbre dans toute l’Inde et dans le monde.

Les rassemblements contre la loi sur la citoyenneté ont aussi été bannis à Hyderabad et Chennai, où 17 étudiants ont été arrêtés dans la nuit. Alors que la situation évolue d’heure en heure et que les vidéos pullulent sur les réseaux sociaux, le pays retient son souffle.

►À lire aussi : En Inde, l’État du Kerala refuse à son tour d’appliquer la loi sur la citoyenneté

Ce mouvement de protestation est l'un des plus importants auxquels doivent faire face les nationalistes hindous du Premier ministre Narendra Modi depuis leur arrivée au pouvoir en 2014.

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