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Malaisie / Corée du Nord

Malaisie: du poison sur le t-shirt d’une empoisonneuse présumée de Kim Jong-nam

Quatrième jour du procès de l'assassinat de Kim Jong-nam à Kuala Lumpur, en Malaisie, et l'étau se resserre sur les deux suspectes. Depuis lundi 2 octobre, deux jeunes femmes d'une vingtaine d'années sont jugées pour l'assassinat du demi-frère du dictateur nord-coréen Kim Jong-un, empoisonné le 13 février 2017 à l'aéroport de Kuala Lumpur. Un nouveau témoignage est venu renforcer leur culpabilité ce jeudi matin 5 octobre.

L'Indonésienne Siti Aisyah (à gauche) et la Vietnamienne Doan Thi Huong sont escortées à la sortie de la Haute Cour de Shah Alam où se déroule leur procès, le mardi 3 octobre 2017.
L'Indonésienne Siti Aisyah (à gauche) et la Vietnamienne Doan Thi Huong sont escortées à la sortie de la Haute Cour de Shah Alam où se déroule leur procès, le mardi 3 octobre 2017. REUTERS/Lai Seng Sin
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Avec notre correspondante à SingapourMargaux Bédé

Raja Subramaniam, à la tête du centre national d'analyses d'armes chimiques, est venu témoigner, ce jeudi matin 5 octobre 2017, à la Haute Cour de Shah Alam. Interrogé sur l'agent neurotoxique VX qui a provoqué la mort du demi-frère du dirigeant nord-coréen, cet expert a expliqué que le produit chimique a été retrouvé sur le t-shirt de la Vietnamienne Doan Thi Huong.

Cette information constitue la première preuve qui relie directement les jeunes femmes au poison qui a tué Kim Jong-nam. Ce produit avait été projeté au visage de la victime le 13 février 2017, à l'aéroport international de Kuala Lumpur. L'homme avait succombé au bout d'une vingtaine de minutes.

Pour le moment, les deux suspectes n'ont pas témoigné. L'argument principal de la défense reste le même : les deux jeunes femmes ont été dupées par des agents nord-coréens qui leur ont fait croire à un jeu de téléréalité en caméra cachée.

Comment les empoisonneuses présumées ont-elles survécu ?

Interrogé par les journalistes, Gooi Soon Seng, l'un des avocats de la défense, a expliqué que ces traces de VX n'étaient pas suffisantes pour les condamner. « Si j'ai le couteau, a-t-il dit, ça ne veut pas dire que j'ai tué la victime. Ils ont besoin de preuves supplémentaires ».

Une question se pose toutefois aujourd'hui : alors que 10 milligrammes de VX sur la peau suffissent à tuer, comment Doan Thi Huong et Siti Aisyah ont-elles survécu ? Les experts n'ont, pour le moment, pas éludé ce mystère.

Les deux jeunes femmes ont plaidé non coupable. Le procès devrait durer deux mois. Si elles sont condamnées, elles risquent la peine de mort.

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